Les médecins résidents marchent à Blida et Oran

 Les médecins résidents marchent à Blida et Oran

Manifestation de médecins résidents contre le système de la santé publique en Algérie. Février 2018 / RYAD KRAMDI / AFP


Des centaines de médecins résidents ont marché aujourd’hui à Blida, dans le centre du pays, et à Oran, la capitale de l’ouest algérien en entonnant des slogans comme « non à la marginalisation ». 


Les médecins résidents ne décolèrent pas. Leurs revendications n’étant toujours pas satisfaites par la tutelle, les médecins résidents du centre du pays ont pris rendez-vous aujourd’hui à Blida, à 50 km au sud d’Alger, pour battre le rappel des troupes, à l’appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Près de  trois mille manifestants (1000,  selon les services de sécurité) venant d’Alger, Bejaia, Blida  et Tizi Ouzou, ont participé à cette marche de la région centre. 


Partis de l’hôpital Hassiba Ben Bouali, ils ont arpenté plusieurs quartiers de la ville avant de regagner l’enceinte hospitalière, en réitérant leurs revendications  comme l’annulation du service civil, l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, etc.


Les médecins résidents de la région ouest (Oran, Tlemcen, Sid Belabbes) ont eux aussi manifesté dans la ville d’Oran, en se regroupant d’abord à l’intérieur du CHU DR Benzerdjeb  pour sortir ensuite dans la rue pour aller rejoindre le siège de la wilaya où ils ont organisé un sit-in. 


Les manifestants ont arboré des banderoles sur lesquelles sont consignés plusieurs mots d’ordre, comme  «Oui à l’ouverture des portes du dialogue», «Non à la marginalisation», ou « Non à l’esclavage », ou encore « Un responsable qui se soigne en Suède ne peut se soucier du citoyen qui se soigne à Tamanrasset », etc.


Témoignage d’un médecin-résident, rapporté par le site Algérie patriotique 


«Les résidents ne revendiquent pas des augmentations de salaires. Ils demandent l’amélioration du système de santé en Algérie (…) les protestataires ne sont pas contre l’exercice de leur métier au sud du pays mais à condition que les plateaux techniques aient les moyens humains et matériels nécessaires pour remplir convenablement et efficacement leur métier». Remarque : les deux marches se sont déroulées dans le calme et n’ont été émaillées d’un quelconque incident.


A signaler que cette démonstration de force des médecins résidents est intervenue  au lendemain de la réunion entre le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, et une délégation de l’Union nationale de la santé publique (UNSP) affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), consacrée essentiellement à la situation socioprofessionnelle des personnels de la santé.


Yacine Ouchikh


 

Yacine Ouchikh