Migrants : un besoin urgent de structures d’accueil

 Migrants : un besoin urgent de structures d’accueil

La police française s’apprête à évacuer les migrants d’un camp de fortune installé à la Porte de la Chapelle


Mis en place avec l'espoir d'un accueil digne des réfugiés et migrants, le centre de premier accueil de La Chapelle se révèle sous-dimensionné. Encore vendredi dernier (18 août), un campement de 2500 personnes, formé aux abord de la structure, a été évacué. Les évacuations se multipliant depuis le début de l'année, les associations d'aide aux migrants rappellent la nécessité d'agrandir la capacité d'accueil. 


Quels points de chute ?


Les migrants évacués ont été dispersés dans l'Ile-de-France sur des sites réquisitionnés par la préfecture de la région. Présents sur les lieux lors de l'évacuation, les bénévoles de l'association Utopia 56 reçoivent des informations au compte-gouttes :


« Nous savons qu'ils sont dans des gymnases. Nous restons vigilants parce que nous avons un certain nombre de réfugiés qui continuent à prendre contact avec les bénévoles d'Utopia et à dire où ils en sont etc.» explique Valérie, porte-parole de l'association.


Cinq centres de plus


Pourvu de 400 places, le centre de premier accueil de La Chapelle atteint forcément très vite ses limites. Les associations engagées sur le projet de ce centre avec la mairie de Paris, dont Utopia 56 et Emmaüs solidarité, avaient, dès le départ, cerné le problème de places qui allait se poser : « En fait, il faudrait cinq centres de ce type en France pour réussir à accueillir convenablement les primo-arrivants » selon Utopia 56.


A l'échelle hexagonale


Si Paris et Calais concentrent un grand nombre de migrants, les solutions pour un meilleur accueil passeront nécessairement par une meilleure répartition sur tout le territoire français. Selon les derniers chiffres sur l'immigration, communiqués par le ministère de l'Intérieur, le nombre des demandes d'asile est en constante augmentation depuis 2011.


En 2016, ce total atteint 85 726 demandes soit une hausse de 7,1% par rapport à 2015. La question de la prise en compte de ces demandes et de l'accueil est donc primordiale.


A ce stade, les associations d'aide aux migrants scrutent les futurs mouvements du nouveau gouvernement : « C'est un nouveau gouvernement, nous sommes en attente d'en savoir un petit peu plus ».


Jusqu'ici le gouvernement bénéficie de son installation récente aux affaires. Cependant, la situation ne devra pas s'éterniser et les solutions pérennes devront être trouver pour un accueil digne.


CH. Célinain

Charly Célinain