Une expo en attendant l’ouverture du musée d’art moderne en Palestine

 Une expo en attendant l’ouverture du musée d’art moderne en Palestine

De gauche à droite : L’artiste Ernest Pignon Ernest


A l’initiative de la Délégation palestinienne auprès de l’UNESCO, les premières pièces du projet d’un musée d’art moderne et contemporain en Palestine sont accessibles, via une expo intitulée « Pour un musée en Palestine », à l’Institut du monde arabe, qui débute ce week-end à Paris.


Le 16 octobre 2015, le Président de l’Institut du monde arabe, Jack Lang, et l’Ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, Elias Sanbar, ont signé un partenariat pour œuvrer à la création d’un musée d’art moderne et contemporain en Palestine. « Ce projet est né dans la tête d’Elias Sanbar. Il croit à l‘impossible et il a raison ! », précise Jack Lang. « Nous sommes un peuple vivant ! Ce projet est la meilleure preuve de vitalité », affirme l’Ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO.


Collection solidaire


Ce projet est directement inspiré par le « Musée de l’exil » porté dans les années 80 en Afrique du Sud par des artistes internationaux pour dénoncer l’apartheid. Ce musée sera basé sur le principe d’une collection solidaire, constituée de dons d’artistes, occidentaux dans un premier temps. Cette collection est déjà riche d’une centaine d’œuvres, pour l’instant donc conservée à l’Institut du monde arabe, point d’ancrage temporaire de ce projet, en attendant l’acquisition du terrain et la construction des locaux du musée en Palestine.


Viallat, Cartier-Bresson et Tardi


Une soixantaine de pièces, choisies par Ernest Pignon Ernest, ont été présentées aujourd’hui, vendredi 24 février, à l’Institut du monde arabe en avant-première. L’ambition de ce projet est de couvrir les courants essentiels de la création contemporaine de ces cinquante dernières années. De l’abstraction avec Loste et Petit à la théorie du mouvement Supports/Surfaces avec Viallat en passant par la figuration narrative avec Fromanger et Télémaque ou la figuration libre avec Di Rosa et Boisrond.



La photographie n’est pas en reste avec les clichés de Cartier-Bresson, Doisneau, Martine Franck et plus récemment Cordesse tout comme la bande-dessinée représentée par Tardi, Ferrandez ou Titouan Lamazou.


« Nous lançons un appel à tous les artistes, non plus seulement en France pour accueillir leurs œuvres », conclue Elias Sanbar. La collection s’enrichit au jour le jour de dons importants collectés par l’association d’Art moderne et contemporain en Palestine.


Chloé Juhel


Exposition « Pour un musée en Palestine », à l’Institut du monde arabe. Jusqu’au 26 mars 2017


 


 

Chloé Juhel