Des peines de prison ferme à l’encontre de sept filles poursuivies pour terrorisme

 Des peines de prison ferme à l’encontre de sept filles poursuivies pour terrorisme


La Chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près de l’annexe de la Cour d’appel à Salé a condamné, le 20 juillet, sept filles mineures poursuivies pour terrorisme à des peines comprises entre 2 et 5 ans de prison ferme.


L’accusée principale a écopé d’une peine de 5 ans de prison, alors que trois autres ont été condamnées à une peine de quatre ans de prison chacune. Deux autres ont écopé de trois ans fermes et une autre devra purger une peine de deux ans. La Cour a décidé de séparer le dossier des filles mineures de celui de trois femmes poursuivies dans la même affaire. Les filles mineures étaient poursuivies pour « constitution d’une bande en vue de préparer et commettre des actes terroristes et apologie d’actes et d’organisations terroristes ».


Le Bureau central des investigations judiciaires,  relevant de DGST avait démantelé, le 3 octobre 2016, cette cellule féminine affiliée à Daech composée de 10 jeunes femmes. L’opération avait permis de déjouer  un plan visant à intégrer des éléments féminins au Maroc au réseau terroriste de l’organisation Daech.


Les éléments de l’enquête ont dévoilé que les jeunes filles, qui ont prêté allégeance au soi-disant émir de l’"Etat islamique", ont adhéré à l’agenda sanguinaire de cette organisation, en cherchant à obtenir des produits utilisés dans la fabrication d’engins  explosifs. Leur objectif était de mener des opérations-suicide contre des installations sensibles au Maroc, suivant en cela le procédé du frère de l’une d’entre elles qui avait commis une opération similaire en Irak au début de l’année en cours, et celui d’autres femmes "daechiennes" qui avaient perpétré des attentats-suicide et des attaques d’envergure dans plusieurs pays.


Certaines des condamnées ont des liens familiaux avec des combattants marocains dans les rangs de l’Etat islamique et avec certains partisans de groupes islamistes extrémistes.


Les membres de cette cellule ont été accusées de recruter des femmes en vue de renforcer les rangs de Daech sur la scène syro-irakienne, suivant en cela la stratégie de ce groupe visant à élargir le cercle d’embrigadement au sein des différentes couches sociales et catégories d’âge, pour renforcer le prétendu Califat, exploitant pour ce faire la convergence de son projet avec le référentiel idéologique de plusieurs groupes islamistes, qui ont constamment servi d’incubateurs pour nombre d’éléments impliqués dans des affaires liées au terrorisme.


Mohamed El Hamraoui

Mohamed El Hamraoui