Une marche marquée par la convergence de luttes

 Une marche marquée par la convergence de luttes

Rassemblement contre la violence policière organisé par le groupe Justice pour Theo devant le palais de justice de Bobigny


Demain (17 mars), familles de victimes de violences policières, soutiens aux migrants et mouvements anti-discrimination appellent à une grande marche.


Convergence


Annoncée depuis quelques semaines, la « Marche des solidarités » ralliera demain (17 mars), la place de l’Opéra à celle de Stalingrad.


« Nous marcherons contre le racisme d’Etat, les violences policières et la chasse aux migrants et sans-papiers » tel est le message martelé par les auteurs de l’appel qui sont les collectifs demandant la vérité et la justice pour les victimes de violences policières (Dieng, Traoré, Ziri…) ainsi que les de soutiens aux sans-papiers.


Une marche qui semble marquer une certaine convergence des luttes : fin du contrôle au faciès, contre l’état d’urgence, pour l’égalité des droits des immigrés…


Asile-immigration


Les revendications sont nombreuses et cette marche intervient peu avant les débats parlementaires concernant le projet de loi « Asile et immigration ». Outre la volonté de régularisation des tous les sans-papiers, les signataires de l’appel à la marche exigent la fin « des pratiques systématiques de harcèlement et d'humiliation ».


Les récits de ce type de pratiques sont arrivés aux oreilles de la Sénatrice Esther Benbassa (EELV) à Ouistreham, notamment, lors d'une visite aux migrants : « des migrants nous racontaient comment on les aspergeait de gaz lacrymogène (…) comment on leur prenait leurs couvertures pour qu'ils n'aient rien pour s'abriter. Et les gens à Ouistreham m'ont raconté la même chose ».


Impunité policière


Violences policière envers les migrants, mais aussi envers les habitants des quartiers défavorisés.


Dernier exemple en date, fin janvier dernier, un an après avoir été accusés de violence à l’encontre de Théo L., trois des quatre policiers ont été réintégrés. Seul celui qui était mis en examen pour viol est resté suspendu.


Le frère de Théo déclarait en octobre dernier : « De notre coté, nous estimons avoir fait les choses correctement et de l’autre coté il faut que des choses justes soient faites, notamment concernant ces quatre policiers ». Une nouvelle fois, les fonctionnaires de police sont mis hors de cause et ce, malgré une vidéo.


Cette répétition, le fait que face à la police, les plaignants aient rarement gain de cause, est très largement dénoncé par les collectifs de soutien aux familles de victimes de violences policières depuis plusieurs années…


Outre Paris, il est annoncé par les signataires de l’appel que ce sont plus de 70 villes européennes qui accueilleront le même type de manifestations ce 17 mars.


Charly Célinain

Charly Célinain