Soirée spéciale Nawell Madani sur C8

 Soirée spéciale Nawell Madani sur C8

Spectacle de Nawell Madani sur la chaîne C8


Le 13 mars, la chaîne diffuse le spectacle de l’humoriste belgo-algérienne puis un documentaire qui raconte son retour aux sources dans le pays de ses parents.

 


Ce documentaire « One, two, three, Nawell Madani », c’est l’histoire d’un défi car l’artiste est devenue la première femme à se produire sur la scène de l'Opéra d’Alger. Ce film est également l’occasion de dresser un état des lieux de la culture en Algérie à travers la rencontre avec des Algérois et des Oranais. Nawell Madani y organisera d’ailleurs la toute première scène ouverte du pays.


Bidonville suspendu 


Nawell Madani a toujours rêvé de jouer en Algérie, comme le confie sa mère, Fatima.

Au gré du film, l’humoriste déambule dans les rues de Oran, devant la maison où est né Mohamed, son père. L’occasion de parler de l’histoire de ses parents qui ont quitté ce « bidonville suspendu » pour préserver leur amour, direction la Belgique. Et son père qui confie que sa fille est « peut-être plus attachée à la culture algérienne » que lui.



« Il faut qu’on se bouge »



Son voyage la mène ensuite au sein de l’unité des enfants brûlés de la clinique Claudine et Pierre Chaulet d’Alger. Ici même où elle a été prise en charge après avoir été grièvement brûlée chez elle, lors d’un accident domestique. Un drame sans quoi elle n’aurait pas forgé ce caractère qui a fait d’elle une artiste battante, « généreuse dans l’effort », selon les mots de son père.


Nawell Madani évoque aussi les années d’obscurantisme qui ont frappé l’Algérie, ce « tunnel noir », et croise dans la rue cette femme qui lui dit qu’ « il faut qu’on arrange ce pays. Ce pays que l’on pleure et pour lequel des martyrs se sont sacrifiés. Il faut qu’on se bouge ».


Des mots qui résonnent tout particulièrement alors que la colère gronde encore malgré l’annonce d’Abdelaziz Bouteflika qui ne briguera donc pas de 5e mandat.



 

Chloé Juhel