L’association Singa pour un véritable échange entre réfugiés et population française

 L’association Singa pour un véritable échange entre réfugiés et population française

Crédit photo : Singa France


 


Connecter les réfugiés avec leur société d’accueil afin de favoriser leur intégration. C’est exactement le but de l’association Singa France. En collaboration avec l’association inter-convictionnelle Coexister, Singa lance Kiwanda, un espace de co-working dont le but est de créer du lien pour mieux répondre aux problèmes, notamment des réfugiés et leur permettre de développer leurs projets.


 


Réfugiés acteurs


« Singa a été créée pour connecter les réfugiés avec leur société d’accueil. Les nouveaux arrivants ne parlant pas français et ayant peu de relation avec leur société d’accueil, leur intégration s’avère difficile notamment à cause d’un environnement hostile » constate Nathanaël Molle, directeur de Singa. Depuis maintenant quatre ans, l’association s’efforce de redonner aux réfugiés le contrôle de leur avenir : « Au sein de la communauté Singa, nous prônons une égalité, une horizontalité entre les réfugiés et les locaux. Quand les réfugiés peuvent recevoir des cours de français,ils peuvent également donner des cours d’arabe ou autre, c’est un échange. Nous voulons que les réfugiés soient acteurs du changement ». Une communauté Singa comptant 20 000 personnes en France. Afin de passer un pallier supplémentaire, l’association, en collaboration avec l’association Coexister, inaugure cette semaine son espace de travail. Un incubateur destiné à tous, réfugiés ou pas, mis en place dans le but de créer du lien. Un espace qui évoluera selon ce que les membres voudront en faire également.


 


Accompagner


Outre la création de l’espace Kiwanda, Singa travaille pour répondre aux problématiques liées à la répartition des réfugiés sur le territoire français. C’est pourquoi, en 2017, l’association compte créer une plateforme afin de favoriser l’accueil des réfugiés en mettant à disposition des outils inclusifs dont chacun pourra s’emparer pour œuvrer à son échelle, mais pas uniquement : « Nous visons également les collectivités locales auxquelles nous proposons un accompagnement dans cette démarche d’accueil » indique Nathanaël Molle. Ce dernier reste toutefois très lucide sur les conditions d’accueil des réfugiés dans les régions : « ce n’est pas une mauvaise chose en soi mais nous voyons deux conditions à un bon accueil : la préparation de la communauté locale et surtout l’intérêt des réfugiés à s’implanter à un endroit précis. Nous pourrions imaginer une sorte de mapping des secteurs d’activités et ainsi répondre à une demande. Une fois sortis de Calais pour aller en centre d’accueil et d’orientation (CAO), il existe peu de perspectives après la demande d’asile ».


 


Un travail de mapping sur lequel se sont d’ores et déjà penchés des membres de l’espace Kiwanda, dont l’ouverture aura lieu toute cette semaine (du 10 au 16 octobre) avec divers événements au programme (ateliers, rencontres…).


 


F. Duhamel

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