La Courneuve- L’humoriste Adel Boughazi présente son travail au festival « 93 raisons d’en rire »

 La Courneuve- L’humoriste Adel Boughazi présente son travail au festival « 93 raisons d’en rire »

Adel Boughazi


La première édition du festival « 93 raisons d’en rire » commence ce mercredi à La Courneuve (du 18 au 20 décembre). Un festival d'humour antiraciste organisé par l’association Remem’beur (Ali Guessoum, Naima Yahi) et parrainé par les acteurs Sabrina Ouazani et Lyes Salem. 


Trois jours où on devrait bien se marrer mais aussi apprendre des choses. Mercredi, le cinéma L’Etoile projette « Get up ! Stand up ! », un documentaire sur les parcours réussis d’humoristes français, comme Ahmed Sylla, Malik Bentalha ou encore Jamel Debbouzze, etc. 


Le film sera suivi d’un débat avec le réalisateur. Il y aura aussi une exposition inédite, Éclats de Rire, sur la représentation des minorités ethniques dans l’humour depuis les années 60. Le gros moment de ce festival aura lieu vendredi 19 décembre : Réda Seddiki ouvrira le bal avec son spectacle « Deux mètres et davantage de liberté ». 


Pendant quelques semaines, cet humoriste algérien a accompagné 13 jeunes. Ce vendredi, comme Adel Boughazi dit Adel Fugazi, 24 ans, ils montreront sur scène pour présenter leur travail. 


LCDL : Comment se sont passées ces quelques séances de coaching avec Réda Seddiki ? 


Adel Boughazi : Très bien. Réda est quelqu’un de super. Je fais du stand-up depuis un an donc il y a certaines choses que je connaissais déjà mais Réda m’a aidé à me perfectionner, à aussi comprendre comment je dois me placer sur scène, comment je dois poser ma voix… Et puis c’est toujours bien d’avoir un retour d’un professionnel sur son travail.


Comment êtes-vous arrivé à faire du Stand-up ?


On m’a souvent dit que j’étais drôle. J’ai fini par le croire ! Et puis, j’avais un ami qui faisait du stand-up à un assez haut niveau. C’est en le voyant sur scène, que je me suis dit que c’était possible. 


Qu’aimez-vous dans le stand-up ?


C’est la proximité avec les gens. Arriver à faire rire des gens de toutes classes sociales, de tous horizons, c’est génial. Sans cette présence sur scène, des gens me croiseraient peut-être dans la rue et auraient peur de moi… L’humour permet de briser les barrières, de réunir les gens. 


Justement, de quoi parlez-vous dans vos sketchs ? 


Je suis très absurde. Je peux faire des blagues sur les sept nains ou sur le fait que je ronge mes ongles. Rien de politique dans tout ça ! Je ne suis pas un humoriste engagé, je l’assume. Je ne suis pas le Kery James de l’humour ! 


Pourtant, vous vivez à la Courneuve, vous vivez une certaine réalité….


C’est vrai mais j’ai l’impression que tout a été dit. Je ne crois pas que je pourrais apporter du nouveau. Et puis, les autres le font tellement mieux que moi…


Pourtant, ce vendredi, le thème sera « rire contre le racisme et les discriminations »…


Je sais. On va bien se marrer…


Quels sont vos futurs projets ?


Mon objectif premier c’est de pouvoir vivre du stand-up. Ce n’est pas un rêve, c’est un objectif ! Je suis surveillant dans un collège la journée et ouvreur dans un théâtre le soir. J’en suis loin, c’est vrai, mais je ne vais rien lâcher !


Par exemple, je dois aller au Paname Art Café où je participe régulièrement à des scènes ouvertes. Parce que c’est la grève, j’ai décidé d’y aller à pied. Le Paname Art Café, c’est à une heure et demie de marche de La Courneuve….

Nadir Dendoune