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La lutte fratricide entre le parti de Messali Hadj et le FLN
LE CONTEXTE 1954-1962 L’insurrection commence en Algérie et révèle l’existence du Front de libération nationale (FLN). Ce dernier est une organisation clandestine qui souhaite débarrasser le pays de la présence coloniale française. Ses dirigeants sont pour la plupart issus du Parti pour le peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (PPA-MTLD) de Messali Hadj, considéré comme “le père du nationalisme algérien”. Mais, déçus par l’attentisme du chef, ils décident de prendre les armes. La rébellion est coordonnée, entre autres, par Larbi Ben M’Hidi, Krim Belkacem, Mohamed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella et Mohamed Kider. Un mois plus tard, Messali Hadj, fonde le Mouvement national algérien (MNA), qui s’oppose militairement au FLN. Plusieurs fois arrêté, assigné à résidence et exilé, il est le plus respecté des leaders algériens. Depuis 1927, il réclame l’indépendance. Formé au sein de la gauche républicaine française, il n’est pas favorable à la lutte armée qui pourrait provoquer le massacre de civils en Algérie, qualifiant les activistes du FLN de “gauchistes”. Le FLN riposte en accusant Messali et ses partisans de “collaboration” avec le pouvoir colonial français. S’ensuit une lutte fratricide qui, entre 1955 et 1962, fait plus de 30 000 victimes : 10 000 morts et 23 000 blessés, recensés en Algérie et en France.
Florence Gaillard