Ouverture du procès en appel de Jawad Bendaoud

 Ouverture du procès en appel de Jawad Bendaoud

Jawad Bendaoud arrive au palais de justice de Paris pour assister à son procès en appel


C’est aujourd’hui que le « logeur de Daech » doit comparaître pour « recel de malfaiteurs terroristes ». Le procès aura lieu jusqu’au 21 décembre prochain.


Jawad Bendaoud fera-t-il de nouveau son show, pour le plus grand régal des réseaux sociaux, mais pour le plus grand malheur des victimes d’Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh ?


A partir d’aujourd’hui, il comparaît libre devant les juges pour son procès en appel, qui devrait durer un mois. 681 parties civiles ont fait appel, emboîtant le pas au procureur de la République. Le parquet a requis 4 ans de prison.



Preuve non-réunie



Il est accusé d’avoir fourni un appartement à d’Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh, où les deux hommes s'étaient « planqués » après les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.


En première instance, Jawad Bendaoud a été relaxé. C’était le 14 février dernier. Il aura passé 27 mois en isolement.


Pour les juges du tribunal correctionnel, n’a pas été réunie la preuve que Jawad Bendaoud a « fourni un hébergement à deux individus qu'il savait être des terroristes du 13 novembre, afin de les soustraire aux recherches et éviter ainsi leur arrestation ».



Injure et violence



Jawad Bendaoud avait promis de ne pas faire parler de lui jusqu’à l’ouverture du procès d’aujourd’hui. Or il a, depuis sa relaxe en première instance, été condamné à deux reprises : pour avoir injurié des forces de l’ordre et pour violence et menace de mort sur son ancienne compagne.



Mohamed Soumah et Youssef Aït Boulahcen



Ce procès, qui sera encore très médiatisé, est également celui de deux autres prévenus. Mohamed Soumah est aussi jugé pour « recel de malfaiteurs terroristes ». En première instance, il a été condamné à 5 ans de prison pour avoir joué un rôle d’intermédiaire pour trouver la « planque ».


Enfin, le troisième prévenu est Youssef Aït Boulahcen, jugé pour « non-dénonciation de crime terroriste ». Le tribunal correctionnel l’a condamné à 4 ans de prison, dont un an avec sursis.

Chloé Juhel