Marrakech – Adoption formelle du Pacte mondial pour les migrations

 Marrakech – Adoption formelle du Pacte mondial pour les migrations

Le Président de la Conférence


Des représentants de 159 pays sont réunis, lundi 10 décembre à Marrakech, pour approuver le Pacte mondial sur les Migrations, piloté par l’ONU. Un document de 41 pages qui fera office de référence internationale en matière de gestion et de facilitation des flux migratoires à travers le monde. 


Pour le roi Mohammed VI, qui a adressé un message à la Conférence dont la lecture a été donnée par le chef du gouvernement Saâdeddine El Otmani « le Pacte Mondial demeure une promesse que l’Histoire jugera. Il n’est point temps encore d’en célébrer la réussite. Le défi de cette Conférence est de montrer que la Communauté internationale fait le choix d’une solidarité responsable au sujet de la question de la migration ».


Le roi du Maroc ajoute que « pour ce faire, il lui appartient de respecter pleinement le droit souverain de chacun de ses membres à déterminer et à mener sa propre politique migratoire. Il lui incombe de prouver que le multilatéralisme n’est pas le parti de la chaise vide, de la désertion et de l’indifférence. Il est celui des synergies et de l’engagement dans la différence ». Le roi Mohammed VI a affirmé que « l’Afrique répond d’ores et déjà présent ! Elle n’entend pas être en marge. L’Afrique ne sera pas l’objet du Pacte Mondial. Elle en sera un acteur. Un acteur central. L’Agenda Africain pour la Migration définit sa feuille de route. Pionnier, il a anticipé l’importance, consacrée par le Pacte Mondial, de la connaissance des dynamiques migratoires ».


Un ultime vote de ratification le 19 décembre à l'Assemblée générale de l'ONU


La conférence intergouvernementale de Marrakech devait être une simple étape formelle du processus, avant un ultime vote de ratification le 19 décembre à l'Assemblée générale de l'ONU. Un total de 159 des 193 pays membres de l'ONU ont confirmé leur présence à Marrakech. Une centaine seront représentés au niveau des chefs d'Etat, chefs de gouvernement ou ministres.


Non contraignant, le Pacte recense des principes – défense des droits de l'homme, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale – et liste des propositions pour aider les pays à faire face aux migrations – échanges d'information et d'expertises, intégration des migrants. Il interdit les détentions arbitraires, n'autorisant les arrestations qu'en dernier recours.


A ce stade, neuf pays se sont retirés du processus après avoir approuvé le texte le 13 juillet dernier à New York – Autriche, Australie, Chili, République tchèque, République dominicaine, Hongrie, Lettonie, Pologne et Slovaquie – et sept ont souhaité plus de consultations internes – Belgique, Bulgarie, Estonie, Israël, Italie, Slovénie et Suisse . Egalement favorable au texte, la chancelière allemande Angela Merkel est arrivée au Maroc dimanche. Les chefs des gouvernements espagnol, grec, danois, portugais et belge ont confirmé leur venue.

Mohamed El Hamraoui