Un Marocain ancien détenu d’Irak placé en garde à vue à Casablanca

 Un Marocain ancien détenu d’Irak placé en garde à vue à Casablanca

Le Marocain


 


Un Marocain, Azedine Boujanane, ancien détenu d’Irak, a été placé en garde à vue par la brigade nationale de la police judiciaire marocaine, suite à son transfert vers Casablanca, mardi 25 octobre.


 


Boujanane a été transféré de Bagdad vers Casablanca où il a atterri vers 1h30 (heure locale). Juste après son arrivée, les éléments de la BNPJ l’ont convoqué pour un examen de situation. Quatre heures après, le Marocain a été conduit au siège de la BNPJ au  Maarif. Selon des sources concordantes, Boujanane a été mis en garde à vue pour les besoins de l’enquête.


Pour rappel, la famille de Azedine Boujanane avait appelé les autorités marocaines à œuvrer pour son rapatriement, après l’annonce en Irak de la fin de sa peine d’emprisonnement. Boujanane faisait partie d’un groupe d’une quinzaine de Marocains détenus en Irak pour lien avec al Qaïda ; mais il avait été condamné à 15 ans de prison pour transgression illégale des frontières d’Irak, en 2004.


Le Marocain Boujanane, ancien étudiant en Syrie, risquait de rester en prison faute de rapatriement, à cause d’absence de représentation diplomatique du Maroc en Irak. Pour palier à cette situation, une ONG des droits de l’Homme avait proposé au côté marocain d’exploiter la convention de coopération judicaire de Ryad de 1983 qui concerne le rapatriement des détenus entre pays arabes, ou bien la signature d’un nouvel accord judicaire entre le Maroc et l’Irak pour que les prisonniers marocains en Irak puissent poursuivre leurs peines d’emprisonnement au Maroc.


Selon une source diplomatique, après le rapatriement de Boujanane, le nombre des Marocains détenus en Irak s'élève à 15, dont neuf, condamnés à de lourdes peines. Sept d’entre eux sont rentrés en Irak comme jihadistes; les deux autres, Mohamed Mossadak et Rachid Mordafi, étaient résidents en Irak.


 


Mohamed El Hamraoui

Mohamed El Hamraoui