Les enseignants mobilisés contre la loi « pour une école de confiance »

 Les enseignants mobilisés contre la loi « pour une école de confiance »

Manifestation contre le projet de loi Blanquer à Paris. BENOIT DURAND / HANS LUCAS / AFP


Les personnels de l'éducation nationale restent opposés à la loi « pour une école de confiance » et se rassemblent aujourd'hui devant le Sénat pour exprimer leur colère.


Inquiétude


C'est à partir d'aujourd'hui (14 mai) que la loi « pour une école de confiance » sera débattue au Sénat. Pour les personnels de l'éducation, plusieurs amendements déposés par les sénateurs posent problème. Parmi ces derniers, le syndicat Sud Education Paris pointe notamment l'article 6 quater : « le regroupement possible d'un collège et des écoles du secteur sous l'autorité du principal du collège. La gestion collective par les conseils des maîtres et les conseils d'écoles serait complètement dénaturée ». Ceci, combiné aux suppression de postes déjà annoncées, fait craindre le pire aux personnels d'éducation.


Pour rappel, fin 2018, le ministère de l’Education annonçait 2 600 postes supprimés, au collège et au lycée, pour l'année scolaire 2019-2020.


Retrait total


Mobilisés depuis de nombreux mois contre la réforme du Baccalauréat et l’augmentation des frais d’inscription à l’université et Parcoursup’, les personnels de l'éducation espèrent se faire entendre et peser de manière significative par des blocages d'établissement et des grèves massives :


« L'objectif, c'est d'amener le gouvernement à un retrait total. Pour cela, nous devons mettre une pression maximale sur Blanquer en entrant massivement dans la grève et en multipliant les initiatives publiques. Ce qui peut faire plier le gouvernement, c'est une grande vague de grèves dans l'éducation, soutenue par l'ensemble de la société ».


Jusqu'ici, le gouvernement n'a pas montré le moindre signe de fléchissement…


Sans espoir ?


En février dernier, le nouveau projet de loi « pour une école de confiance », porté par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, était à peine débattu à l'Assemblée nationale que les syndicats enseignants appelaient déjà à des mobilisations. L'Union nationale des lycéens (UNL) prévenait déjà en novembre dernier :


« La colère gronde auprès des professeurs et des personnels de l'Education nationale qui subissent également les « réformes Blanquer » ». Réformes des lycées, du Bac, de Paroursup' et la loi ORE, autant de réformes entreprises depuis un an et demi par le ministère de l'Education ayant conduit à de nombreuses mobilisations lycéennes et étudiantes.


La colère est toujours là, mais la loi « pour une école de confiance » également et rien ne semble pouvoir faire plier le gouvernement jusqu'ici…

Charly Célinain