Éducation : une rentrée scolaire sous tension ?

 Éducation : une rentrée scolaire sous tension ?


L’an passé, les réformes de l’Éducation avaient provoqué de nombreux mouvements de contestation. Mécontentement toujours présent en cette rentrée 2019.


 


Grands défis


S’il y a bien une personne qui cristallise toutes les crispations autour des réformes de l’Éducation nationale, c’est bien celui qui est à la tête de ce ministère, Jean-Michel Blanquer. Hier (27 août), ce dernier levait le voile sur l’orientation de sa politique pour cette nouvelle année scolaire. La volonté sera de répondre à plusieurs défis : défi de l’égalité des chances, du bien-être au travail des personnels et défi de la question environnemental. Le ministre compte également persister avec la réforme du bac, une des réformes qui a suscité un grand mouvement de contestation parmi les acteurs de l’Éducation nationale, mais aussi les parents d’élèves l’année dernière. À quelques jours de la rentrée, les enseignants semblent décidés à faire entendre leur voix.


 


Université d’été


En ce moment même, du 26 au 28 août, les enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur sont réunis pour la première Université d’été de l’éducation (UEE). Cette initiative découle d’un appel faisant suite aux mouvements contre les réformes dites Blanquer et marque la volonté des enseignants de prendre part à la refondation de l’école : « Nous sommes les experts et les professionnels de l’éducation. C’est sur nous que pèse la responsabilité de rebâtir l’école, ce que trente années d’errements des politiques éducatives n’ont pas su faire ». Les objectifs de cette UEE sont clairs : prolonger la lutte au-delà de la période estivale, « reprendre la main sur notre métier » et « déterminer un nouveau cadre idéologique et pédagogique pour nos écoles ».


 


Orientations et universités


Durent cette université d’été de l’éducation, de nombreux sujets seront abordés. Un des sujets brûlants sera celui de l’orientation. Loi relative à l’Orientation et à la Réussite des Étudiants, loi pour la « liberté de choisir son avenir professionnel », réforme du lycée, les enseignants sont plus que réservés concernant « ces réformes bouleversent les structures institutionnelles de l’orientation, mais aussi ses finalités ». Autre sujet, qui a provoqué de nombreuses manifestations et blocages d’universités, celui de l’augmentation des frais universitaires pour les étudiants étrangers qui « remet brutalement en cause la vocation universaliste de l’enseignement supérieur en y introduisant une double discrimination, selon la nationalité et suivant les ressources ».


Les enseignants entendent clairement continuer de lutter contre les réformes Blanquer, et cela pourrait impliquer des grèves dès la rentrée scolaire.


 


 

Charly Célinain