Toulouse : L’accès à la santé des plus démunis est menacé

 Toulouse : L’accès à la santé des plus démunis est menacé


Depuis 12 ans, la Case de santé garantit un accompagnement des personnes les plus démunies à Toulouse. Aujourd'hui, l'existence de ce service social est menacé.


Nécessaire


Depuis les problèmes financiers qu'avait connus la Case de santé, en 2014, la structure accueille et accompagne de nombreuses personnes. Composée d'un centre de santé et d'un Pôle Santé-Droits, la Case de santé travaille en collaboration avec le réseau médico-social toulousain pour accompagner, à ce jour, plus de 3 200 personnes. Aujourd'hui, c'est le Pôle Santé-Droits qui connaît des problèmes financiers et qui est donc menacé, alors qu'un nombre important d'usagers touchés par les difficultés sociales dépend de ce pôle.


Coupes financières


« Nous avons un problème de financement de ce service notamment dû à une baisse constante des financements de la Préfecture depuis 2015 », souligne la Case de santé en parlant de leur Pôle Santé-Droits. Selon la structure, la préfecture de Haute-Garonne ne serait pas vraiment encline au dialogue concernant la poursuite du financement de cette dernière.


Pourtant ce pôle s'avère un rouage important du réseau médico-social toulousain : « Le Pôle Santé-Droits accompagne plus de 1 700 personnes dans leur parcours en santé et leur accès aux droits en santé (…) Tous les jours, des professionnel-le-s du réseau médico-social d’Occitanie toujours plus nombreux nous contactent ».


Résilience


Les professionnels de la Case de santé font preuve de détermination et comptent bien se battre pour continuer à assurer toutes leurs missions envers les populations les plus démunies.


En outre, le timing de cette coupe budgétaire de la préfecture pose question : « Au moment où la préfecture a la charge de mettre en œuvre le Plan Pauvreté annoncé par le gouvernement il y a à peine deux mois, l’annonce de couper tout financement à un service social en pointe à Toulouse dans la lutte contre les situations de grande précarité et de vulnérabilité sociale est inquiétante ».


Pour continuer d'aider les personnes les plus vulnérables socialement, la Case de santé devra forcer la préfecture à dialoguer.

Charly Célinain