Fatima Hajji, la mère d’un terroriste du Bataclan, condamnée

 Fatima Hajji, la mère d’un terroriste du Bataclan, condamnée

Foued Mohamed Aggad l’un des terroristes du Bataclan. HO / OFF / AFP

Fatima Hajji reconnue coupable de « soutenir la cause » pour avoir envoyé de l’argent à son fils en Syrie. Elle portera un bracelet électronique pendant 18 mois.

Condamnée à quatre ans de prison dont dix-huit mois ferme, qui seront purgés sous bracelet électronique. Fatima Hajji, la mère d’un des jihadistes du Bataclan, a été reconnue coupable de financement du terrorisme.

La 16e chambre correctionnelle est allée au-delà des réquisitions du parquet national antiterroriste. Ce dernier avait demandé quatre ans de prison, dont un an ferme.

Elle a envoyé de l’argent à son fils en zone irako-syrienne avant les attentats du 13-Novembre. Son fils, c’est Foued Mohamed Aggad. L’un des terroristes auteurs des attaques du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, et revendiquées par l’Etat islamique.

Six mandats et un colis

Fin 2013, il part en Syrie avec la filière dite strasbourgeoise, avant de revenir en France à l’automne 2015. Il n’a alors que 21 ans. Entre début 2014 et août 2015, sa mère collecte puis envoie plus de 13 000 euros via six mandats ainsi qu’un colis.

Lors de l’audience, Fatima Hajji réfute avoir « soutenu la cause ». Pour elle, elle n’a fait que soutenir son fils, sa femme et son futur enfant. « Ils avaient besoin d’argent pour survivre », a-t-elle précisé.

Somme considérable

Le tribunal correctionnel ne l’a pas du tout entendu de cette oreille et a préféré retenir « la gravité des faits sur une longue période » et « la « somme considérable » qui « loin de constituer un simple secours, avait permis à son fils de s’élever dans la hiérarchie du groupe terroriste ».

La justice a estimé que Fatima Hajji soutenait « la cause » car elle était « en contact de manière quasi-quotidienne » avec son fils et qu’elle avait « parfaitement conscience » d’aider un « combattant d’un groupe salafiste ».

 

Chloé Juhel