10 septembre : Greenpeace mobilisée pour défendre une écologie sociale

Photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Greenpeace prend acte de la chute logique du gouvernement de François Bayrou, responsable d’un véritable « fiasco écologique et social », selon l’ONG.
« La colère qui s’exprime aujourd’hui est la conséquence directe de renoncements répétés au profit d’intérêts privés, de politiques injustes et discriminatoires, d’attaques contre nos droits, et de reculs inédits en matière d’écologie », indiquait hier (8 septembre) Greenpeace France par la voix de son directeur général Jean-François Julliard.
Ainsi l’ONG annonçait sa mobilisation, non seulement le 10, mais également le 18 et 28 septembre, pour réclamer plus de justice sociale et une prise de conscience écologique.
Greenpeace a fustigé notamment un manque de volonté politique : « Entre déni climatique, concessions aux lobbys et compromissions avec l’extrême droite, la ligne politique d’Emmanuel Macron a atteint un point de non-retour, parachevé par l’adoption de la Loi Duplomb adoptée en juillet 2025, à l’encontre de notre santé et de notre environnement ».
Duplomb
Si la disposition la plus contestée de la loi Duplomb, à savoir la réintroduction sous conditions de l’acétamipride, pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes, a été censurée par le Conseil constitutionnel (7 août), il n’en reste pas moins que le texte a d’abord été adopté au Parlement début juillet par les groupes du bloc central, Les Républicains et l’extrême-droite.
« Grâce à la mobilisation exceptionnelle qu’il y a eu pendant l’été, grâce au recours que nous, Insoumis, avons déposé au Conseil constitutionnel, nous avons gagné une première victoire », se félicitait Mathilde Panot, cheffe des députés Insoumis (24 août).
Une pétition d’une ampleur historique, ayant réuni plus de 2 millions de signatures, a permis de provoquer la tenue d’un débat. Il aura lieu le 17 septembre, en commission parlementaire, mais ne devrait pas faire évoluer le reste du texte qui, selon la député Insoumise, permet de « favoriser les fermes-usines (…) et les mégabassines ».
Justice et écologie sociale
Alors que le chef de l’Etat a d’ores et déjà annoncé qu’il désignerait un nouveau Premier ministre « dans les tout prochains jours », Greenpeace a incité le Président à revoir son action politique : « Il est temps pour Emmanuel Macron de comprendre que toute nouvelle nomination de gouvernement, sans réel changement de cap en faveur d’une écologie sociale, du renforcement des acquis sociaux et des services publics et de plus de solidarité, sera vouée à l’échec et attisera la colère légitime qui va s’exprimer ces prochains jours dans notre pays ».
