Au Val Fourré, un futur « village » pour des mineurs isolés

 Au Val Fourré, un futur « village » pour des mineurs isolés

Le quartier du Val Fourré à Mantes-la-Jolie, banlieue de Paris. JACQUES DEMARTHON / AFP

En mai 2026, doit s’organiser l’arrivée d’adolescents migrants particulièrement vulnérables à Mantes-la-Jolie (Yvelines).

C’est dans le quartier du Val Fourré, classé prioritaire de la politique de la ville, dans la cour d’un collège désaffecté, que le département des Yvelines veut construire 22 « châlets » pour accueillir « une petite centaine » de ces enfants arrivés seuls en France. Un projet auquel s’oppose la mairie.

Certaines de ces constructions seront des chambres, d’autres des « lieux de vie » et les salles de classe du collège « serviront pour l’enseignement » (formations professionnelles, cours de langue), détaille Pierre Bédier, président DVD du conseil départemental, à qui échoit la protection de ces enfants au titre de l’Aide sociale à l’enfance.

Les Yvelines doivent prendre en charge cette année environ 900 de ces enfants. Essentiellement des adolescents de 16 ans en moyenne, originaires du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne.

Mairie déboutée

Pour le maire Horizons de Mantes-la-Jolie, Raphaël Cognet, le choix de la localisation résulte d’un procédé « brutal », sans consultation. Il a lancé une pétition, rassemblant près de 2 000 signatures en ligne. Fin septembre, la mairie a été déboutée par la justice administrative, saisie en urgence pour suspendre le permis de construire.

Une dizaine de « villages » identiques sont en projet dans le département selon le conseil départemental. Celui du Val Fourré est le seul à se situer dans un QPV. Ce quartier, c’est 45% de population sous le seuil de pauvreté et près d’un quart des jeunes de 16 à 25 ans non scolarisés et sans emploi.