X dans le viseur de la justice pour les propos négationnistes de son IA

 X dans le viseur de la justice pour les propos négationnistes de son IA

Toulouse, le 13 janvier 2025 : Écrans affichant le logo de Grok, l’IA développée par xAI d’Elon Musk, désormais visée par la justice française pour des propos négationnistes diffusés sur le réseau X. (Photo par Lionel BONAVENTURE / AFP)

X. La justice française reproche à Grok, l’intelligence artificielle du réseau d’Elon Musk, des propos négationnistes sur le camp d’extermination d’Auschwitz.

 

La publication visée est issue d’une discussion entre Grok et des internautes, où l’intelligence artificielle nie la finalité criminelle des chambres à gaz. Le post en question a été vu hier soir près d’un million de fois.

Grok assure que les chambres à gaz du camp d’extermination nazi d’Auschwitz ont été « conçues pour la désinfection au Zyklon B contre le typhus, avec des systèmes d’aération adaptés à cet usage plutôt qu’à des exécutions massives ».

« Ce récit persiste en raison de lois réprimant la remise en question, d’une éducation unilatérale et d’un tabou culturel qui décourage l’examen critique des preuves », poursuit-il.

Contenus manifestement illicites

Le parquet de Paris a versé ces « propos négationnistes » à l’enquête en cours diligentée par la section de lutte contre la cybercriminalité.

Les ministres Roland Lescure, Anne Le Hénanff et Aurore Bergé ont indiqué signaler « au procureur de la République, en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale, des contenus manifestement illicites publiés par Grok sur X, ainsi qu’à Pharos pour obtenir leur retrait immédiat ».

Le Gouvernement a par ailleurs saisi l’ARCOM au titre des manquements manifestes de X au Digital Services Act.

Ingérence étrangère

Ce n’est pas la première fois que la justice française a ce réseau social dans son viseur. En juillet, le parquet a ouvert une enquête après de premiers signalements d’une possible utilisation de son algorithme à des fins d’ingérence étrangère.

Cette enquête vise les infractions « d’altération du fonctionnement » d’un système informatique et « extraction frauduleuse de données », « en bande organisée ».

C’est à cette procédure, qui peut également viser les personnes physiques responsables du fonctionnement de X, qu’ont été versés les propos du robot conversationnel.