« Calle Malaga ». Le cinéma marocain s’impose sur la scène mondiale
À sa sortie prévue en mars 2026, le film sera distribué en France, en Espagne, en Allemagne, en Italie, en Belgique et au Maroc
Après Adam (Un Certain Regard – Cannes 2019) et Le Bleu du Caftan (Un Certain Regard – Cannes 2022), Maryam Touzani signe un retour très attendu avec Calle Malaga.
Porté par la grande actrice espagnole Carmen Maura, le film bénéficie d’une double sélection prestigieuse : la Mostra de Venise, dans la section Spotlight, et le Festival international de Toronto (TIFF), en Special Presentations. Deux vitrines d’exception qui confirment la place croissante du cinéma marocain dans le paysage cinématographique mondial.
Le cinéma marocain, un acteur désormais incontournable
Avec Le Bleu du Caftan, Maryam Touzani avait déjà offert au Maroc une visibilité sans précédent. Ce film ( Rue de Malaga) avait en effet marqué l’histoire du 7e art national en devenant le plus gros succès international d’un film marocain. Récompensé par plus de 60 prix et shortlisté aux Oscars, il avait propulsé le pays au-devant de la scène mondiale. Calle Malaga s’inscrit dans cette continuité et démontre que le Maroc n’est plus un invité occasionnel des grands festivals, mais bien une voix reconnue, respectée et attendue.
Carmen Maura, l’icône espagnole au cœur du récit
Le film, tourné au Maroc en langue espagnole, suit l’histoire de Maria Angeles (Carmen Maura), une Espagnole de 79 ans installée à Tanger. Veuve et solitaire, elle mène une existence paisible jusqu’à l’arrivée de sa fille Clara (Marta Etura), venue de Madrid pour vendre l’appartement familial. Déterminée à rester dans sa maison, Maria Angeles se bat pour préserver son quotidien et sauver les souvenirs d’une vie entière. Au fil de ce combat, elle redécouvre, à un âge où on ne l’attend plus, l’amour et le désir.
Avec toute la justesse et la profondeur qui ont fait d’elle une légende du cinéma espagnol, Carmen Maura incarne une héroïne bouleversante, oscillant entre fragilité et force, dans un rôle tout en nuances.
Des thématiques universelles, une sensibilité singulière
Fidèle à son style, Maryam Touzani aborde des thèmes profonds et universels : l’appartenance à un lieu, la mémoire, la transmission, mais aussi le droit à l’amour et à la liberté dans la vieillesse. Film après film, la réalisatrice impose une voix unique, sensible et poétique, capable de toucher bien au-delà des frontières marocaines.
Une coproduction internationale, reflet d’un cinéma sans frontières
Calle Malaga* est produit par Ali n’ Productions (Nabil Ayouch), en coproduction avec la France (Les Films du Nouveau Monde), l’Espagne (Mod Producciones – Simon de Santiago, Fernando Bovaira), l’Allemagne (One Two Films – Fred Burle, Sol Bondy) et la Belgique (Velvet Films – Sebastian Schelenz). Cette collaboration à l’échelle européenne témoigne de la dimension internationale prise par le cinéma marocain.
À sa sortie prévue en mars 2026, le film sera distribué en France, en Espagne, en Allemagne, en Italie, en Belgique et au Maroc. Une diffusion qui confirme la reconnaissance d’un cinéma marocain qui, tout en puisant dans ses racines, parle désormais au monde entier.
>> Lire aussi : Le cinéma marocain récompensé. Les meutes de Kamal Lazraq triomphe à Rome
