Egalité femmes-hommes: vers un nouvel index pour les entreprises

 Egalité femmes-hommes: vers un nouvel index pour les entreprises

Infographie Insee: Salaires femmes/hommes 2023

Ce thermomètre des écarts de rémunération est publié chaque année. Il va être refondu pour 2027, dans le cadre de la transposition d’une directive européenne.

Les partenaires sociaux vont être associés à un cycle de concertations sur l’évolution de cet outil qui permet d’évaluer le respect de l’égalité femmes/hommes en entreprise, et qui jusqu’à présent s’est révélé décevant.

Le revenu salarial moyen des femmes dans le privé est inférieur de 22,2 % à celui des hommes, selon l’Insee. Cet écart s’explique en partie par un volume de travail moindre, les femmes étant moins souvent en emploi au cours de l’année et davantage à temps partiel.

Mais à temps de travail identique, le salaire moyen des femmes est inférieur de 14,2 % à celui des hommes.

L’écart s’accroît encore lorsque l’on monte dans la hiérarchie. Les femmes sont toujours sous-représentées dans les postes de direction, les conseils d’administration ou les fonctions les mieux rémunérées, malgré des politiques dites « d’égalité professionnelle » affichées dans de nombreuses entreprises.

Par ailleurs, certaines discriminations à l’embauche ou au retour de congé maternité persistent, alimentant des écarts structurels.

Juin 2026

C’est pour tenter de corriger cette situation qu’un index, dit « Pénicaud » du nom de l’ex-ministre du Travail, a été lancé en 2019. D’abord réservé aux entreprises de plus de 1 000 salariés, il a ensuite été étendu aux entreprises de 50 et plus.

Cet index, qui s’est révélé décevant dans ses effets concrets, s’apprête à être revu. En effet, la France a jusqu’à juin 2026 pour transposer la directive européenne de 2023 sur la transparence des rémunérations. Celle-ci impose notamment une meilleure information des salariés sur les grilles salariales et les critères de rémunération.

C’est dans ce cadre que le gouvernement entend engager un cycle de concertations avec les partenaires sociaux « jusqu’à l’été » pour élaborer un nouvel index plus exigeant et mieux harmonisé avec les règles européennes.

> Sur le même sujet :

La Cour des comptes étrille la politique égalité femmes-hommes

Même diplômée, la deuxième génération d’immigrés se sent discriminée