Flottille pour Gaza : 28 militants français expulsés d’Israël vers la Grèce

 Flottille pour Gaza : 28 militants français expulsés d’Israël vers la Grèce

Un bateau de la flottille pour Gaza intercepté par la marine israélienne, le 2 octobre 2025. © Saeed Qaq, AFP

Le ministère des Affaires étrangères a annoncé, hier soir (5 octobre), l’expulsion vers Athènes de 28 ressortissants français. Ils faisaient partie de l’équipage de la flottille arraisonnée jeudi dernier.

« Après une première visite consulaire vendredi (…) une seconde visite consulaire a eu lieu ce dimanche à la prison de Ktziot. Nos équipes ont pu rencontrer tous nos compatriotes, qui vont bien », assurait, hier soir sur le réseau social X, Pascal Confavreux, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Ce dernier a également précisé que 28 ressortissants français seraient expulsés par les autorités israéliennes de l’immigration, par un vol à destination de Athènes prévu aujourd’hui (6 octobre) à 16h.

Ces 28 militants avaient embarqué à bord de la flottille humanitaire pour Gaza. Suite à l’arraisonnement de la flotte par les autorités israéliennes (2 octobre), ils avaient été mis en détention par l’Etat hébreu.

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« Détention arbitraire »

« Nous allons déposer (…) des plaintes car la justice française est compétente pour enquêter sur les crimes dont sont victimes des Français à l’étranger. Ils ont été victimes du crime de détournement de navire, qui est puni de vingt ans d’emprisonnement, et détention arbitraire (…) alors qu’Israël n’avait pas le droit de les arrêter », avertissait, dès vendredi (3 octobre), Me Raphaël Kempf, avocat des ressortissants français.

« Ils avaient un objectif parfaitement licite, légal et pacifique d’acheminer des vivres et médicaments à la population gazaouie dans un contexte génocidaire », insistait Me Chirinne Ardakani.

 

De son côté, le ministère israélien des Affaires étrangères affirmait avoir contacté la flottille, le 1er octobre, pour lui demander de changer de cap afin de ne pas violer « le blocus maritime légal de la bande de Gaza ».

Humiliés

Le ministère israélien des Affaires étrangères indiquait, en outre, avoir offert de transférer l’aide humanitaire par voies sûres : « Israël, l’Italie, la Grèce et le Patriarcat latin de Jérusalem ont tous offert et continuent d’offrir à la flottille un moyen d’apporter pacifiquement toute aide qu’ils pourraient avoir à Gaza ». 

Concernant les rapatriements, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères révélait que certains militants, qui seront à bord du vol pour Athènes, sont enregistrés sous d’autres nationalités (américaine, suédoise, tunisienne…).

Plusieurs d’entre eux ont déjà dénoncé des mauvais traitements subis lors de leur arrestation.