La communauté internationale soutient massivement l’Unrwa

 La communauté internationale soutient massivement l’Unrwa

Le commissaire général de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, au siège des Nations unies à Genève (Photo : Fabrice COFFRINI / AFP / 2024)

L’Assemblée générale de l’ONU a massivement approuvé la décision de la Cour internationale de justice selon laquelle les accusations contre l’Unrwa seraient infondées.

« L’Assemblée générale des Nations Unies a fortement soutenu la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) affirmant que, ni les allégations selon lesquelles l’Unrwa serait infiltré par le Hamas, ni les allégations selon lesquelles elle ne serait pas une organisation neutre, n’étaient assez étayées », se félicitait, vendredi (12 décembre), Philippe Lazzarini, commissaire générale de l’Unrwa.

Avec 139 voix pour et seulement 12 voix contre (dont Israël, les Etats-Unis, la Hongrie…), le vote a confirmé le soutien de la communauté internationale à l’agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa).

Inviolabilité

Pourtant, en octobre sur le réseau social X, Oren Marmorstein, ministre israélien des Affaires étrangères, affirmait que « Israël avait fourni à l’ONU de nombreuses preuves prouvant l’infiltration du Hamas dans l’Unrwa, mais l’ONU n’a jamais enquêté sur l’ampleur de cette infiltration ».

Des accusations sur lesquelles le Parlement israélien s’était appuyé pour voter l’interdiction d’exercice de l’Unrwa sur le territoire israélien. La semaine dernière, le siège de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, à Jérusalem-Est, a été perquisitionné par les autorités israéliennes.

Alors que, dans un avis rendu le 22 octobre dernier, la CIJ rappelait que « l’État d’Israël a l’obligation, en vertu de l’article II de la convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies, d’assurer le plein respect de l’inviolabilité des locaux de l’Organisation des Nations Unies ».

Obligations

Toujours dans son avis du mois d’octobre, la CIJ insistait sur le fait qu’Israël, en tant que puissance occupante, doive s’acquitter des obligations qui lui incombent en vertu du droit international humanitaire.

Parmi ces obligations figurent notamment l’acheminement de produits essentiels à la vie quotidienne (eau, nourriture…) et « l’interdiction d’utiliser la famine comme méthode de guerre ».

Le porte-parole du ministère de israélien des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, répondait alors sur X, qu’Israël rejetait « catégoriquement » l’avis consultatif : « Il s’agit d’une nouvelle tentative politique d’imposer des mesures politiques contre Israël sous le couvert du droit international ».