Méditerranée : l’Ocean Viking victime de tirs des garde-côtes libyens

 Méditerranée : l’Ocean Viking victime de tirs des garde-côtes libyens

L’Ocean Viking, navire humanitaire de SOS Méditerranée, a essuyé des tirs des garde-côtes libyens en pleine mission de sauvetage en Méditerranée. Crédit photo : SOS Méditerranée / X

Alors qu’il était en opération de sauvetage en Méditerranée, l’équipage de l’Ocean Viking a essuyé des tirs des garde-côtes libyens. Inadmissible pour SOS Méditerranée.

« Sans aucun avertissement ni ultimatum, deux hommes à bord du patrouilleur [garde-côtes libyens, ndlr] ont ouvert le feu sur notre navire humanitaire, nous soumettant à des tirs incessants pendant au moins vingt minutes », révélait l’ONG SOS Méditerranée dans un communiqué du 25 août.

Après avoir déjà secouru 87 personnes, le 24 août, l’Ocean Viking, navire de recherche et de sauvetage affrété par l’ONG, recherchait une nouvelle embarcation en détresse, avec l’autorisation du centre de coordination italien.

Selon SOS Méditerranée, c’est à ce moment-là que les garde-côtes libyens ont ordonné au navire de quitter la zone et de « mettre le cap vers le nord ». Alors que l’Ocean Viking obtempérait, les garde-côtes ont ouvert le feu.

Impacts de balles

« L’attaque a causé des impacts de balles à hauteur de tête, la destruction de plusieurs antennes, quatre fenêtres brisées sur la passerelle et plusieurs balles ont touché et endommagé les trois bateaux de sauvetage rapides (RHIBs), ainsi que d’autres équipements de sauvetage », indiquait SOS Méditerranée, précisant qu’aucun blessé n’était à déplorer, ni parmi les membres de l’équipage, ni parmi les rescapés.

À la suite de l’attaque, l’Ocean Viking a émis un appel de détresse et sollicité la protection de l’OTAN.

Justice exigée

Une attaque inadmissible pour Sophie Beau, directrice générale de l’ONG, qui ne compte pas en rester là : « Nous exigeons une enquête complète sur les événements d’hier après-midi et que les responsables de ces attaques mettant nos vies en danger soient traduits en justice. »

De plus, SOS Méditerranée exhorte les États européens à mettre fin immédiatement à leur collaboration avec la Libye, qui « entrave délibérément les opérations de sauvetage de personnes en danger de mort et cible des humanitaires désarmés ainsi que des personnes rescapées ».