Mila, militante d’extrême droite, a été condamnée à 2 000 euros d’amende avec sursis pour un tweet raciste

 Mila, militante d’extrême droite, a été condamnée à 2 000 euros d’amende avec sursis pour un tweet raciste

Mila Orriols, accompagnée de son avocat Robinson Barbier, arrive au tribunal de Lyon le 21 octobre 2025, pour son procès pour injure raciale. (Photo : Jeff Pachoud / AFP)

Elle s’en tire plutôt bien ! La militante d’extrême droite et anti-islam Mila Orriols a été condamnée, mardi 16 décembre, à Lyon, à 2 000 euros d’amende avec sursis pour l’envoi d’un tweet raciste en février 2024, a rapporté son avocat qui, malgré les propos ignobles de sa cliente, a l’intention de faire appel.

Mila était poursuivie pour avoir écrit sur le réseau social X, en février 2024 : « Une immense partie des familles maghrébines sont consanguines, et beaucoup ont des visages difformes et assez laids, et de très petits fronts. Surtout les migrants chelous qui nous agressent dans la rue tous les jours. »

Un message supprimé dix minutes après sa diffusion.

« Je regrette sincèrement d’avoir offensé certaines personnes », avait-elle déclaré. Reconnaissant avoir été « maladroite », elle avait toutefois revendiqué « une liberté d’expression totale ».

L’influenceuse de 22 ans devra également verser 1 000 euros à la Ligue des droits de l’homme (LDH), a précisé à l’Agence France Presse Me Robinson Barbier, qualifiant la décision de « défaite pour la liberté d’expression ».

À l’audience, le 21 octobre, le procureur avait estimé que les faits étaient « acquis sur les injures publiques raciales » et avait requis 1 500 euros d’amende avec sursis.

Mila Orriols est apparue dans le paysage médiatique en 2020, victime d’un harcèlement continu après ses critiques en ligne sur l’islam. Plusieurs peines de prison avec sursis, allant jusqu’à quatre mois ferme sous bracelet électronique, ont été prononcées depuis 2021 contre des cyberharceleurs l’ayant prise pour cible.

Ces dernières années, Mila Orriols est devenue l’une des nouvelles égéries de l’extrême droite : en 2024, elle a rejoint le collectif identitaire Némésis, se réclamant du féminisme, et a participé aux universités d’été de Reconquête !, le parti d’Éric Zemmour, multirécidiviste condamné pour propos racistes.

 

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