Plusieurs Tunisiens arrêtés en marge de l’interception de la flottille Soumoud

Les forces de la marine israélienne ont intercepté comme prévu dans la nuit de mercredi à jeudi 2 octobre plusieurs bateaux de la Flottille mondiale « Soumoud » visant à briser le blocus de Gaza, arrêtant des dizaines d’activistes à leur bord, dont des Tunisiens et des ressortissants de diverses nationalités. Récit.
Sur les 28 Tunisiens ayant pris part à la flottille, 16 ont à cette heure été placés en détention en attendant leur transfert vers le Port d’Ashdod, selon ce qu’a laissé entendre une militaire israélienne entrée en contact avec la flottille cette nuit et proposant d’acheminer les aides humanitaires par son armée, invoquant le blocus maritime imposé à la zone.
Parmi les bateaux ciblés se trouve le Deir Yassine, dont l’interception a été confirmée par les membres de la flottille maghrébine qui a qualifié cet acte d’illégal étant dans les eaux internationales. Les forces d’occupation ont notamment été accusées d’utiliser la violence, de percuter délibérément un bateau d’employer des canons à eau et de traiter avec brutalité certains militants pacifiques.
Nombreuses nationalités concernées
Selon la page officielle de la flottille maghrébine Soumoud, les premiers Tunisiens arrêtés à bord du Deir Yassine sont : Wael Naouar, Ghassen Henchiri, Nabil Channoufi, Mazen Abdellaoui, Yassine Gaïdi, Sirine Ghrairi, Abdallah Messaoudi, Aziz Miliani et Noureddine Salouaj. L’équipage comprend également des participants d’Algérie, du Maroc, de Mauritanie, de Turquie, des États-Unis et du Royaume-Uni.
A l’image de l’acteur Mohamed Mrad, plusieurs membres de la flottille avaient préenregistré des vidéos appelant à œuvrer à leur libération.
Le Comité international pour briser le blocus de Gaza a rapporté dans une mise à jour en direct que la marine sioniste tentait de couler le bateau Maria Cristina et que l’attaque se poursuivait. La situation des équipages des navires interceptés reste « incertaine », les forces d’occupation ayant arrêté tous les participants. Les bateaux ont été déroutés vers le port d’Ashdod.
L’équipe juridique de la flottille maghrébine Soumoud a déclaré dans un communiqué que l’interception et la capture des bateaux « constituent un crime de guerre manifeste et une violation flagrante du droit international ». Elle a affirmé être pleinement mobilisée et activer tous les mécanismes juridiques nécessaires en coordination avec des organisations internationales.
Rappelons que près d’une trentaine de Tunisiens, dont des journalistes, des avocats, des personnalités publiques, des activistes, des artistes et des députés, participent à cette flottille qui rassemble 532 participants de plus de 45 pays sur environ 50 bateaux partis d’Espagne, d’Italie et de Tunisie.
En réaction, des manifestations de soutien ont eu lieu à Tunis, Barcelone, Istanbul, Berlin, Bruxelles et dans plusieurs villes italiennes pour protester contre cette interception « en violation du droit international ». Israël annonce jeudi l’expulsion en Europe de la plupart des passagers interceptés.
