Propos antisémites: le ministre réunit recteurs et présidents d’université

Le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste – Photo : Thomas SAMSON / AFP
Après des propos antisémites sur des groupes WhatsApp d’étudiants de la Sorbonne, le ministre de l’Enseignement supérieur veut appeler à « la plus grande fermeté ».
« Je salue la mobilisation et la fermeté des équipes de @Sorbonne_Univ_ qui ne laisseront rien passer sur l’antisémitisme. La justice va être saisie et l’université prendra dans les prochains jours les mesures nécessaires pour sanctionner les responsables », a déclaré Philippe Baptiste sur X.
L’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a engagé une « procédure disciplinaire » contre un de ses étudiants, soupçonné d’avoir exclu plusieurs étudiants d’un groupe de discussion en ligne « en raison de leur supposé sionisme » ou « prétendue appartenance religieuse ».
Jugeant qu’« en cette rentrée, la recrudescence de l’antisémitisme dans nos universités est un signe particulièrement inquiétant de l’état de tension de notre société », le ministre a expliqué que la réunion des recteurs et présidents permettrait de « faire un point sur la situation dans leurs établissements et de les appeler (…) à la plus grande fermeté contre toutes les formes d’antisémitisme ». « Ils disposent des outils pour sanctionner ces dérives inacceptables et je leur demande donc de les utiliser », a-t-il souligné.
Poursuites disciplinaires
Deux « actes graves » sont survenus « dans des groupes de discussion entre étudiants » ces dernières semaines, a écrit l’Université Paris 1 dans un communiqué (PDF). Le premier acte a eu lieu le 24 août, quand un étudiant a créé sur un groupe WhatsApp d’étudiants de la même promotion un sondage « Les juifs pour ou contre ? », détaille Paris 1.
L’université a « signalé les éléments portés à sa connaissance au procureur de la République » et « engagera des poursuites disciplinaires contre l’auteur dès que son identité sera établie ».
Le deuxième acte s’est produit le 15 septembre. L’université indique avoir « été avertie en fin de journée de l’exclusion d’un groupe de discussion sur le réseau social Instagram de plusieurs étudiants en raison de leur supposé sionisme, plus vraisemblablement en raison de leur prétendue appartenance religieuse, par un étudiant ou une étudiante ».
Référent désigné
Le Parlement a adopté début juillet une proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur, qui prévoit des mesures en matière de sensibilisation et de sanctions disciplinaires et rend obligatoire la désignation au sein de chaque établissement d’un « référent » dédié.
