Rentrée scolaire (93) : ambitions et mêmes tensions

 Rentrée scolaire (93) : ambitions et mêmes tensions

Illustration – JEFF PACHOUD / ARCHIVES / AFP


A une semaine de la rentrée scolaire, la question des moyens mis dans l'éducation en Seine-Saint-Denis reste ouverte. La rentrée 2018 sera scrutée dans le 93.


Montreuil ambitieux


Avec un budget de près de 57,6 millions d’euros à l’éducation en 2018 (travaux, sécurisation et entretiens compris) et le budget le plus important de la collectivité, Montreuil annonce ses ambitions. Ainsi pour cette rentrée, la ville promet également des classes sensibilisant «aux notions de solidarité internationale, de citoyenneté, de développement et d'interculturalité », le tout avec une approche également locale  : « Le programme prévoit des rencontres/échanges sur les projets de développement avec des acteurs locaux de la solidarité internationale ».


Problème d'équipement à René Cassin


Le collège René Cassin de Noisy-le-Sec (93) est une « petite » structure comptant 340 élèves. En avril dernier, la détresse des enseignants et parents d'élèves était criante, les besoins humains et financiers n'étant pas à la hauteur de cet établissement dont le nombre d’élèves augmente d’année en année. De plus, des problèmes d'équipements venaient compliquer la tâche des enseignants : « Il n’y a plus d'EPS parce que le gymnase le plus proche est en travaux et les autres gymnases les plus proches sont à 35 minutes à pied » expliquait Benjamin Lelièvre, enseignant au collège. Cependant ce collège est loin d'avoir été le seul à avoir vu les parents d'élèves et les enseignants se mobiliser pour exprimer leur mécontentement.


Agressions


Dans d'autres établissements de Seine-Saint-Denis, le manque de moyens financiers et humains entraîne des problèmes d'une autre nature. Au collège Pablo Neruda (Pierrefitte), en décembre dernier, c’est l’agression d’une CPE par une élève qui a été la goutte d’eau faisant déborder le vase. Suite à plusieurs rassemblements et blocages d'établissements, parents d'élèves et enseignants de Pablo Neruda se sont aperçus que d'autres avaient exactement les mêmes problèmes dans le département : « Nous voulons trouver des points de convergences avec les collèges et lycées du territoire, pour être plus nombreux et se faire entendre » expliquait en avril dernier Farid Aïd, président des parents d'élèves du collège Pablo Neruda.


Les vacances estivales avaient mis un terme aux actions menées dans certains collèges et lycées de Seine-Saint-Denis. Ces problèmes se seront évaporés avec la chaleur estivale ? Rien n'est moins sûr.

Charly Célinain