Têtes de cochon devant les mosquées : acte abject et montée du racisme
(Photo : Bertrand GUAY / AFP)
Au moins neuf têtes de cochon ont été retrouvées hier matin (9 septembre), devant des mosquées d’Ile-de-France. Des élus Insoumis de Montreuil ont pointé le contexte national.
« Tout mon soutien aux responsables et aux fidèles des mosquées touchées par ces provocations insupportables. S’en prendre à des lieux de culte est d’une lâcheté insondable », réagissait presque immédiatement Bruno Retailleau, hier sur X.
Dans la matinée de mardi (9 septembre), au moins neuf têtes de cochon ont été découvertes devant des mosquées à Paris et en région parisienne. Sur X, le chef de file de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon a fustigé cet acte et a désigné le ministre de l’Intérieur comme étant indirectement responsable :
« Chauffée à blanc par le soutien à Netanyahu et les saillies du ministre de l’Intérieur (« A bas le voile ») et de son entourage préfectoral (« Rima Hassan Hamas maffieuse »), l’islamophobie se déchaîne en France ».
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Montreuil touchée
Dans un communiqué, les élus de Montreuil Insoumise se plaçaient sur la même ligne que leur leader : « Cet acte abject constitue une nouvelle attaque islamophobe insupportable. Il s’inscrit encore dans une fois dans un contexte national et international rendu favorable à la montée du racisme (…) les prises de position racistes de nombreux dirigeants politiques nourrissent et banalisent celles et ceux qui font du rejet de l’autre leur boussole politique ».
Suite à ces actes, le recteur de la grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a notamment reçu le soutien d’Emmanuel Macron et veut aussi retenir la solidarité exprimée. « Nous avons reçu plusieurs messages de la part de représentants de partis politiques de plusieurs ministres (…) Pour une fois, la haine anti-musulmane, les actes islamophobes ne concernent pas uniquement les musulmans et les fidèles musulmans », déclarait le recteur à France info.
Ingérence ?
Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, a assuré qu’une enquête était d’ores et déjà ouverte pour retrouver les coupables. La brigade criminelle de la préfecture de police de Paris a été saisie d’une enquête pour « provocation à la haine aggravée par la discrimination en raison de l’appartenance à une race ou religion ».
Cependant, le préfet de police de Paris évoquait la piste de possibles opérations de déstabilisation du gouvernement, tout en appelant à la prudence : « On ne peut s’empêcher de faire des rapprochements avec des actions précédentes (…) dont il a été avéré que c’était des actions d’ingérence étrangère ».
