Rim Battal finaliste du Prix de la littérature arabe 2025 à Paris

Artiste, poétesse et journaliste, Rim Battal s’est imposée au fil des années comme une figure à part dans le paysage littéraire marocain
La 13ᵉ édition du Prix de la littérature arabe met à l’honneur cette année huit écrivains issus du monde arabe, parmi lesquels figure la Marocaine Rim Battal.
Son premier roman, Je me regarderai dans les yeux, publié aux éditions Bayard, lui vaut une place de finaliste aux côtés d’auteurs venus, entre autres, de Palestine, de Tunisie, d’Égypte et du Liban.
Un prix qui célèbre les voix arabes dans la langue française
Créé en 2013 par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe (IMA), le Prix de la littérature arabe récompense chaque année une œuvre littéraire – roman ou recueil de nouvelles – écrite en arabe et traduite en français, ou directement rédigée en français. Doté de 8.000 euros, ce prix est l’une des rares distinctions françaises consacrées à la création littéraire issue du monde arabe.
Pour cette 13ᵉ édition, le jury a retenu huit ouvrages publiés entre le 1er septembre 2024 et le 30 septembre 2025. Le lauréat ou la lauréate sera dévoilé(e) le 18 novembre prochain lors d’une cérémonie à l’Institut du monde arabe, en présence de son président Jack Lang. Une mention spéciale, dotée de 2.000 euros, viendra également saluer le travail d’un traducteur ou d’une traductrice d’une œuvre arabophone.
Rim Battal, une voix singulière de la scène littéraire marocaine
Artiste, poétesse et journaliste, Rim Battal s’est imposée au fil des années comme une figure à part dans le paysage littéraire marocain. Diplômée de l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Rabat, elle a d’abord exercé le journalisme avant de se tourner vers la photographie artistique et l’écriture.
Elle publie son premier recueil de poésie Vingt poèmes et des poussières en 2015, suivi de Latex (2017) et Transport commun (2019), tous parus aux éditions LansKine. Avec Je me regarderai dans les yeux, elle signe en 2025 son premier roman, un texte à la fois intime et révolté où elle explore la fin de l’enfance, la fugue, la trahison, et la soif de liberté d’une jeune femme confrontée aux injonctions sociales dans le Maroc contemporain.
Des finalistes aux horizons variés
Outre Rim Battal, les finalistes de cette édition sont :
- Je suis ma liberté de Nasser Abu Srour (Palestine), éd. Gallimard
- La Naturalisation de Zied Bakir (Tunisie), éd. Grasset
- Un goût de thé amer de Mohammed Alnaas (Libye), éd. Le Bruit du monde
- La Danse du paon de Hanan El-Cheikh (Liban), éd. Sindbad/Actes Sud
- La fin du Sahara de Saïd Khatibi (Algérie), éd. Gallimard
- Brève histoire de la Création et de l’Est du Caire de Shady Lewis (Égypte), éd. Sindbad/Actes Sud
- Pays amer de Georgia Makhlouf (Liban), éd. Les Presses de la Cité
Le jury, présidé par l’écrivain Alexandre Najjar, rassemble des personnalités issues des milieux littéraires, culturels et médiatiques, toutes engagées dans la promotion des écritures arabes contemporaines.
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