Casablanca vibre au rythme du Festival Najm Gnawa

 Casablanca vibre au rythme du Festival Najm Gnawa

Festival Najm Gnawa confirme sa place en tant qu’espace de célébration de la musique, de la spiritualité et des traditions marocaines

La place des Nations Unies s’est transformée en scène vivante pour accueillir l’ouverture de la 13ᵉ édition du Festival Najm Gnawa.

Le public a été gratifié, jeudi 21 aout, d’une soirée inaugurale exceptionnelle, marquée par un concert du groupe « Joudour Gnawa », suivi des prestations des maâlems Ayoub Bousta, Mohamed El Amri et Saïd Kebbenti, qui ont mis en lumière la profondeur et l’authenticité de l’école gnawa.

En parallèle, un carnaval a animé les rues de la métropole, porté par des rythmes variés reflétant la richesse et la diversité du patrimoine culturel marocain.

La musique gnawa, un patrimoine vivant

La musique gnawa occupe une place singulière dans l’identité culturelle marocaine. Héritée d’anciennes traditions spirituelles et mystiques, elle mêle chants sacrés, percussions et danses rituelles, exprimant à la fois la douleur de l’histoire et la puissance de la résilience. Aujourd’hui, elle est reconnue comme un art universel, capable de dialoguer avec les sonorités du monde, tout en restant profondément enracinée dans la mémoire collective du Maroc. Sa transmission de maître à disciple assure la pérennité d’un savoir ancestral qui dépasse le simple divertissement, pour toucher à la spiritualité et à la communion.

Un espace d’échanges et de transmission

Dans une déclaration à la MAP, la directrice du festival, Chaïmae Laouina, a souligné que Najm Gnawa n’est pas seulement une manifestation musicale, mais également un espace intergénérationnel de rencontres, d’échanges artistiques et culturels. Elle a insisté sur le rôle du festival comme vitrine du riche patrimoine gnawa, composante essentielle de l’identité marocaine.
L’ambition est claire : valoriser et préserver cet art ancestral, tout en renforçant son rayonnement aux niveaux national et international, grâce à une programmation diversifiée ouverte sur les jeunes talents et rendant hommage aux grands maâlems ( maitres) qui ont porté haut cet héritage pendant des décennies.

Une programmation éclectique

Les festivités se poursuivent jusqu’à samedi  23 aout, avec une riche programmation. Parmi les têtes d’affiche figurent le maâlem Hamid El Kasri, figure emblématique du gnawa, et la maâlma Halima El Gourd, symbole de la présence féminine dans ce patrimoine. Ils partageront la scène avec les maitres Ismaïl Rahil, Mounsef Bouboul, Anas Lakhsassi, Taha Dahoussa, Amine Daoudi, ainsi que la troupe « Ismakan Anouar Chtouka ».

Cette édition innove aussi avec la participation du DJ Raman, qui apportera une touche contemporaine en fusionnant rythmes gnawa et sonorités modernes, illustrant la vitalité et l’ouverture de cet art.

Au-delà de la scène musicale

Le festival ne se limite pas aux concerts, il propose également un atelier créatif destiné aux enfants et une exposition dédiée aux coopératives artisanales de Casablanca, renforçant son ancrage social et culturel.

Organisé sur trois jours en partenariat avec la commune de Casablanca, avec le soutien du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication – département de la Culture, et du Conseil régional Casablanca-Settat, le Festival Najm Gnawa confirme sa place en tant qu’espace de célébration de la musique, de la spiritualité et des traditions marocaines.

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