Condamnés pour agressions visant des personnes d’origine asiatique
Le tribunal correctionnel de Créteil a condamné trois hommes à de la prison pour avoir agressé des personnes d’origine asiatique. ILLUSTRATION / DAMIEN MEYER / AFP
La cour d’appel a alourdi le jugement de 1ère instance. Trois hommes ont été condamnés à de la prison pour vol et violences sur des personnes d’origine asiatique.
Depuis le début de la crise sanitaire, une communauté est la cible de nombreuses agressions et insultes. Il s’agit des personnes d’origine asiatique. Alors, dans ce contexte, le jugement de la cour d’appel de Paris prend une résonance particulière.
En effet, hier, le 12 novembre, cette instance a condamné à des peines allant de 2 à 7 ans de prison des hommes qui ont agressé des personnes d’origine asiatique.
Les faits se sont produits de février à avril 2019. Ils se sont déroulés à Vitry-sur-Seine et Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, et dans le 13e arrondissement de Paris.
Ciblage ethnique
Une trentaine de personnes ont été victimes de vols et ont subi des violences. En première instance, le tribunal correctionnel de Créteil a condamné trois jeunes hommes de 21 ans à des peines allant de 18 mois à six ans de prison. La cour d’appel a donc durci la peine et a, comme en première instance, choisi de retenir la circonstance aggravante du ciblage ethnique.
« Agresser chaque Chinois »
« Une décision historique », a déclaré Sun-Lay Tan, porte-parole du Comité sécurité pour tous, à l’AFP. « On espère que cela va dissuader les agressions, car on va pouvoir dire qu’agresser un Asiatique ne sera plus impuni ».
Un jugement qui pèsera en effet d’autant plus lourd qu’il s’inscrit dans un contexte difficile pour la communauté asiatique.
La semaine dernière, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. Il s’agit d’une enquête du « chef de provocation publique à commettre une atteinte à l’intégrité physique d’une personne à caractère raciste ».
Fin octobre, un appel à « agresser chaque Chinois » dans les départements d’Île-de-France a circulé sur les réseaux sociaux. L’Association des jeunes Chinois de France appelle les victimes à porter plainte.
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