Khalil Ayari, jeune prodige tunisien, signe au PSG
Après avoir alimenté les spéculations cette semaine dans les milieux du football en Tunisie comme en France, voilà qui est donc chose faite ! Le Paris Saint-Germain a officialisé l’arrivée de Khalil Ayari, jeune milieu de terrain tunisien considéré comme l’un des plus grands talents de sa génération. Âgé d’à peine 20 ans, il rejoint le club de la capitale sous la forme d’un prêt assorti d’une option d’achat fixée à 1,5 million d’euros.
Non négligeable pour le Stade tunisien, la somme pourrait rapidement s’avérer dérisoire au regard du potentiel du joueur. Né en 2005 et formé au modeste club du Bardo (6ème au championnat tunisien lors de la dernière saison, détenteur de la Coupe en 2024), Ayari s’est rapidement imposé comme une promesse du football tunisien. Sa vision du jeu, sa qualité technique et sa maturité inhabituelle pour son âge lui ont valu une ascension rapide, aussi bien en championnat L1 qu’en sélection de jeunes. Plusieurs clubs européens s’étaient positionnés sur son profil, mais c’est le PSG qui a réussi à convaincre le milieu et son entourage de franchir le pas.
Résultat d’âpres négociations
Dans les coulisses du Stade tunisien, il se murmure que le plus grand club tunisien, l’Espérance sportive de Tunis, aurait approché la direction du Stade tunisien au sujet de Ayari, ce que l’EST a démenti. Lorsque se nouent les premiers contacts avec le PSG, la somme initiale proposée fut rejetée par le Stade tunisien qui en voulait « plus du triple ou rien », selon une source proche du dossier. Ce fut chose faite.
Dans un club auréolé de la Ligue des Champions, habitué aux grandes signatures du « mercato », l’arrivée d’Ayari illustre par ailleurs une stratégie complémentaire : miser aussi sur des pépites émergentes pour préparer l’avenir, à l’image de l’institution qu’est devenu le Barça en Espagne. Les dirigeants parisiens voient ainsi en lui un joueur capable d’apporter de la créativité au milieu de terrain, un secteur régulièrement pointé du doigt ces dernières saisons malgré la maturation du portugais Vitinha (25 ans). Son intégration se fera d’abord au sein du groupe des jeunes professionnels, avec l’ambition de franchir rapidement les paliers vers l’équipe première.
Côté tunisien, ce transfert suscite un mélange de fierté et d’espoir. Nombre d’observateurs estiment que Khalil Ayari incarne la relève d’un football national souvent critiqué pour son incapacité à exporter ses talents vers le très haut niveau. Après Hannibal Mejbri à Manchester United, c’est un nouveau joueur issu de la filière tunisienne qui tente sa chance dans l’un des plus grands clubs d’Europe.
La Fédération tunisienne suit également de près l’évolution du jeune milieu. Une éventuelle percée au PSG renforcerait non seulement son statut en sélection, mais donnerait aussi un coup de projecteur inédit sur la formation locale. « C’est un joueur intelligent, avec une marge de progression énorme. Son passage en Europe sera déterminant », confie un ancien entraîneur de l’Espérance.
Reste désormais à savoir si Ayari saura tirer profit de cette opportunité. Concurrence féroce, exigence tactique et pression médiatique : les obstacles sont nombreux à Paris. Mais s’il parvient à franchir ces étapes, Khalil Ayari pourrait devenir bien plus qu’un simple pari gagnant à 1,5 million d’euros. Pour les Aigles de Carthage, il représente déjà un symbole : celui d’une jeunesse prête à s’imposer sur les plus grandes scènes du football mondial.
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