La flottille pour Gaza victime d’une « agression préméditée » en Tunisie

Le 11 septembre 2025, la flottille Sumud pour Gaza n’est pas encore partie de Sidi Bou Saïd, alors qu’elle devait quitter le port le 10, après une attaque présumée de drones touchant l’un de ses bateaux. Le départ reste reporté à cause de problèmes d’autorisation et du mauvais temps, mais les bateaux devraient reprendre leur route très prochainement. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Après une nouvelle attaque de drones contre la « Global Sumud Flotilla » faisant route vers Gaza, la Tunisie a finalement ouvert une enquête.
La flottille pour Gaza a bien été victime d’une « agression préméditée », confirmait hier (10 septembre) le ministère tunisien de l’Intérieur.
Alors que la « Global Sumud Flotilla » faisait une halte au large de Sidi Bou Saïd, non loin de Tunis, l’équipage affirmait avoir été frappé, lundi et mardi soir, par des « attaques de drones ».
Après une période d’incertitude, le ministère tunisien a indiqué, via un communiqué, l’ouverture d’une enquête afin que « l’opinion publique, pas seulement en Tunisie mais dans le monde entier, soit informée de l’identité de ceux ayant planifié (l’attaque), des complices et des exécutants de cette agression ».
Flottement
Déjà, dans la nuit de lundi à mardi, l’équipage de la flottille avait signalé avoir été ciblée par une attaque. Il avait même partagé l’enregistrement d’une caméra de surveillance sur laquelle un vrombissement puis une explosion étaient audibles, juste avant qu’un éclair de lumière n’illumine la zone.
N’ayant détecté « aucun drone », la garde nationale tunisienne, par l’intermédiaire de son porte-parole Houcem Eddine Jebabli, déclarait mardi (9 septembre) à l’AFP que « selon les constatations préliminaires, un incendie s’est déclaré dans les gilets de sauvetage ». Des dégradations de matériels qui avaient été signalées par l’équipage de la flottille.
Israël dans le viseur
Suite à la nouvelle attaque ayant touché la flottille mardi soir, un des organisateurs tunisiens de l’expédition, Ghassen Henchiri, prenait beaucoup moins de précautions oratoires que le ministère tunisien de l’Intérieur : « Les autorités sont libres de nommer ou pas le coupable. Nous, on dit que personne dans le monde à part Israël n’a intérêt à nuire à la flottille ».
Malgré cette tentative de sabotage de la mission, l’ensemble des bateaux devraient bien reprendre leur route très prochainement. Pour l’instant le départ est reporté à cause de problèmes d’autorisation en Tunisie, mais également du mauvais temps.
