Flottille pour Gaza : la mission continue malgré de premières interceptions

Greta Thunberg (au centre) et Thiago Avila (à droite), entourés d’autres militants, après l’interception par la marine israélienne de la flottille Global Sumud, composée d’environ 45 navires transportant de l’aide humanitaire à destination de Gaza, le 1er octobre 2025. (Photo : ministère israélien des Affaires étrangères / AFP)
A quelques kilomètres de l’enclave palestinienne, plusieurs bateaux de la Flottille humanitaire pour Gaza ont été interceptés par la marine israélienne.
« Il s’agit d’une attaque illégale contre des humanitaires non armés. Nous appelons les gouvernements et les institutions internationales à exiger leur sécurité et leur libération immédiates », clamait la Flottille Global Sumud, hier (1er octobre) via leur compte Instagram.
A 85 km des côtes de l’enclave palestinienne, plusieurs bateaux de la flottille humanitaire ont été arraisonnés par la marine israélienne. Pour autant, les militants comptent poursuivre leur mission d’acheminement d’aide humanitaire à Gaza.
Saif Abukeshek, porte-parole de la Flottille, affichait la détermination des membres du reste de la flotte : « Ils sont motivés et font tout ce qui est en leur pouvoir pour briser le blocus tôt ce matin [2 octobre 2025, ndlr] ».
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Pas de changement de cap
Dans une publication sur le réseau social X (1er octobre), le ministère israélien des Affaires étrangères affirmait avoir contacté la flottille pour lui demander de changer de cap. En outre, le ministère indique avoir offert de transférer l’aide humanitaire par voies sûres :
« Israël, l’Italie, la Grèce et le Patriarcat latin de Jérusalem ont tous offert et continuent d’offrir à la flottille un moyen d’apporter pacifiquement toute aide qu’ils pourraient avoir à Gaza. La flottille a refusé parce qu’elle n’est pas intéressée par l’aide, mais par la provocation ».
Terrorisme ?
Dès l’annonce de l’interception de la Flottille humanitaire pour Gaza, Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire des Affaires étrangères, appelait à protéger les citoyens français : « La France appelle les autorités israéliennes à assurer la sécurité des participants, à leur garantir le droit à la protection consulaire, et à permettre leur retour en France dans les meilleurs délais ».
Dans une communication beaucoup plus directe, le Hamas qualifiait l’intervention des autorités israéliennes de « crime de piraterie et de terrorisme maritime contre des civils ». Le ministère turc des Affaires étrangères s’alignait sur la position du Hamas, accusant Israël de commettre « un acte de terrorisme ».


