Prison de haute sécurité : les premiers détenus sont arrivés à Condé-sur-Sarthe
Prison de Condé-sur-Sarthe – Photo : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
Après Vendin-le-Vieil cet été, la prison de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe est mise en service à partir d’aujourd’hui (12 novembre). Plusieurs centres du même type ouvriront dès 2026.
« D’abord une quarantaine avant le début de décembre, et une centaine en tout dans cette prison de haute sécurité », selon Gérald Darmanin, qui se félicitait de l’arrivée prochaine des premiers détenus dans la nouvelle prison de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe, hier (11 novembre) sur TF1.
Après celui de Vendin-le-Vieil en juillet dernier, ce nouveau centre est le deuxième du genre à entrer en service, avec l’arrivée des premiers trafiquants dans la nuit du 11 au 12 novembre.
Selon le ministre de la Justice, le nouvel établissement accueillera des personnes en lien avec la criminalité organisée, « soit condamnées, soit en cours de procès ». « Des narcotrafiquants, mais aussi des personnes qui trafiquent des êtres humains, du proxénétisme, des personnes en situation irrégulière, du tabac », précisait le Garde des Sceaux.
« Pas une clé USB »
Hier soir, Gérald Darmanin en a profité pour louer l’efficacité de ce nouveau type d’établissements de haute sécurité : « À Vendin-le-Vieil, il n’y a pas eu un drone, il n’y a pas eu un téléphone portable, il n’y a pas eu une clé USB, et la sécurité est totale dans cet établissement. »
Le ministre de la Justice pointait notamment l’utilisation d’une clé USB par Salah Abdeslam, seul membre vivant du commando ayant commis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.
Selon l’enquête menée par le Parquet national antiterroriste, la clé aurait été remise au détenu par son ex-compagne : « Maïva B reconnaissait avoir acquis une clé USB, l’avoir chargée de propagande djihadiste et l’avoir remise à Salah Abdeslam au cours d’un parloir. »
« Remettre l’ordre républicain »
« D’ici la fin de l’année (…) grâce aux 29 millions d’euros accordés par le Premier ministre, 6 premières maisons d’arrêt connaîtront des travaux majeurs et rapides pour y remettre l’ordre républicain : Arras, Dijon, Rennes, Toulouse-Seysses, Toulon et Paris-La Santé », déclarait Gérald Darmanin le 8 novembre sur X.
Le ministre de la Justice a précisé, hier sur TF1, que ces maisons d’arrêt seront notamment équipées de brouilleurs, de dispositifs anti-drones ou encore d’un portail à ondes millimétriques.
Par ailleurs, quatre autres centres de haute sécurité ouvriront dans les prochaines années : Réau (Seine-et-Marne) en juin 2026, et Valence (Drôme), Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) en 2028.
