Casablanca. De nouveaux bâtiments classés monuments historiques

 Casablanca. De nouveaux bâtiments classés monuments historiques

Ce classement ne se limite pas à une mesure de sauvegarde, il renforce également l’offre patrimoniale et touristique de Casablanca, et plus largement celle du Maroc

Le ministère marocain de la Culture et des Sports a procédé à l’inscription d’un ensemble de bâtiments de Casablanca du XXe siècle sur la liste des monuments historiques à préserver.

Longtemps négligés dans les politiques patrimoniales, de nombreux bâtiments datant de la période moderne trouvent enfin leur place dans l’inventaire national. Cette nouvelle reconnaissance concerne plusieurs édifices emblématiques de Casablanca, témoins de son histoire architecturale et urbaine, façonnée au fil du XXe siècle par l’influence européenne, l’essor économique et les dynamiques sociales.

Des règles strictes pour préserver l’intégrité des bâtiments

Comme le stipule la législation, aucune modification ne peut être apportée à un bâtiment classé sans en informer préalablement les services compétents du ministère de la Culture. Le propriétaire est tenu d’en faire la demande au moins six mois avant le début des travaux, garantissant ainsi une évaluation adéquate de l’impact sur le patrimoine.

Vers une meilleure protection du patrimoine moderne

Cette inscription marque une nouvelle étape dans la valorisation du patrimoine moderne et contemporain de Casablanca. En complément du riche héritage arabo-andalou et colonial déjà classé, ces bâtiments incarnent la mémoire récente d’une ville en perpétuelle mutation. Il s’agit également d’un signal fort envoyé aux promoteurs immobiliers et aux acteurs de l’aménagement urbain : la modernité architecturale du XXe siècle mérite, elle aussi, d’être protégée et mise en valeur.

Un atout pour l’image culturelle et touristique du Maroc

Ce classement de nouveaux bâtiments historiques ne se limite pas à une mesure de sauvegarde, il renforce également l’offre patrimoniale et touristique de Casablanca, et plus largement celle du Maroc. Longtemps perçue comme une ville tournée vers l’économie et la modernité, Casablanca affirme aujourd’hui sa dimension patrimoniale, en valorisant un héritage architectural souvent ignoré, bien que remarquable. Ce positionnement vient enrichir l’image du Maroc comme destination culturelle de premier plan, au-delà des seuls sites impériaux ou médinas classées. En diversifiant ses atouts patrimoniaux, notamment autour du patrimoine moderne et Art déco, le pays offre aux visiteurs une lecture plus complète et nuancée de son histoire, de sa pluralité esthétique et de son évolution urbaine. C’est aussi un levier de développement local, susceptible de stimuler un tourisme culturel de niche, sensible à l’architecture du XXe siècle, et de redonner vie à certains quartiers délaissés du centre-ville.

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