Coup d’envoi de la 3ᵉ édition du programme “Trésors des arts traditionnels marocains”

 Coup d’envoi de la 3ᵉ édition du programme “Trésors des arts traditionnels marocains”

Le programme joue un rôle central dans la sauvegarde des métiers en voie de disparition

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 3ᵉ édition du programme “Trésors des arts traditionnels marocains” a été lancée mardi 11 novembre à Rabat.

C’était lors d’une cérémonie organisée par le Secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, en partenariat avec l’UNESCO.

Sous le thème “De l’héritage des ancêtres à la créativité des descendants : une jeunesse qui préserve l’identité marocaine”, cette édition s’inscrit dans la continuité des efforts visant à sauvegarder et valoriser les métiers artisanaux menacés de disparition, tout en assurant leur transmission aux jeunes générations à travers la formation par des maîtres-artisans.

L’artisanat, mémoire vivante de la civilisation marocaine

S’exprimant à cette occasion, André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi, a rendu hommage aux artisans marocains qui, selon lui, incarnent “l’essence même de la civilisation marocaine”. Il a souligné que ces femmes et ces hommes représentent “la vraie fortune du Royaume” par leur contribution à l’identité et à la mémoire collective du Maroc.

  1. Azoulay a également salué le rayonnement international de l’artisanat marocain, qualifiant les artisans de “témoignage exaltant et sublime de ce que le Maroc sait faire”. Face aux mutations culturelles, technologiques et environnementales, il a encouragé l’intégration des outils numériques et de l’intelligence artificielle, non pour transformer l’artisanat, mais pour l’enrichir et le magnifier.
Un partenariat exemplaire entre le Maroc et l’UNESCO

Le Conseiller royal a salué le partenariat historique entre le Maroc et l’UNESCO, réaffirmé par la signature d’un accord prolongeant jusqu’en 2031 le programme “Trésors des arts traditionnels marocains”.

De son côté, Charaf Ahmimed, directeur du Bureau régional de l’UNESCO pour le Maghreb, a mis en avant une approche participative fondée sur l’implication directe des artisans et des maîtres formateurs dans la définition des priorités de sauvegarde et des mécanismes de transmission. Cette méthode, a-t-il précisé, vise à renforcer la fierté et l’appartenance des communautés détentrices de savoir-faire, tout en respectant les spécificités de chaque domaine artisanal.

L’artisanat, moteur d’emploi et de cohésion sociale

Pour Lahcen Essaadi, Secrétaire d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, ce secteur est l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois au Maroc, mobilisant près de 2,7 millions d’artisanes et artisans à travers le pays. Il a rappelé que l’artisanat dépasse la simple activité économique : il constitue un levier de développement social et culturel, essentiel à la préservation de l’identité nationale.

Le programme “Trésors des arts traditionnels marocains”, a-t-il ajouté, joue un rôle central dans la sauvegarde des métiers en voie de disparition, en favorisant la transmission des savoir-faire à travers un programme de formation de neuf mois dispensé par des maîtres-artisans dans des instituts spécialisés.

Un hommage aux gardiens du patrimoine

Lors de la cérémonie, un hommage a été rendu à des artisans d’exception, véritables gardiens du patrimoine vivant marocain. Par leur talent et leur créativité, ils continuent de transmettre leur art aux jeunes générations.

Depuis son lancement, le programme a déjà permis à 17 maîtres-artisans, reconnus comme “Trésors des arts traditionnels marocains”, de former 157 jeunes apprentis dans différentes disciplines artisanales, contribuant ainsi à préserver un héritage séculaire tout en l’inscrivant dans la modernité.

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