Élisabeth Borne pour une féminisation de la devise inscrite au Panthéon

 Élisabeth Borne pour une féminisation de la devise inscrite au Panthéon

La ministre française de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Élisabeth Borne, lors de sa conférence de presse de rentrée, au ministère à Paris, le 27 août 2025. (Photo : Xavier GALIANA / AFP)

« Aux grands Hommes la patrie reconnaissante ». La ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, réitère sa proposition « d’ouvrir le débat ».

Reconnaître « l’importance et la place des femmes dans notre histoire et dans notre société » est « très important », a souligné Élisabeth Borne ce matin, à l’antenne de RTL, « l’égalité entre les filles et les garçons, c’est quelque chose de fondamental, c’est pour ça que j’ai lancé un plan « Filles et maths » pour qu’il y ait plus de filles qui aillent vers les matières scientifiques ».

« Qu’est-ce qu’il faudrait écrire ? Je pense qu’il y a des gens mieux placés que moi pour le savoir », a poursuivi la ministre, « Ça ne m’a pas échappé que « hommes », ça peut vouloir dire « humanité », mais je pense que c’est important, ça peut aussi, dans l’esprit des révolutionnaires qui l’ont inscrite, vouloir dire « hommes ». Et je crois que c’est important de reconnaître aussi la place des femmes et de dire à toutes les jeunes filles qu’elles ont toute leur place dans notre société », a conclu la ministre.

>> A lire aussi : Rentrée scolaire : le gouvernement positif malgré un manque de professeurs

Reconnaître la place des femmes

Lors de sa conférence de presse de rentrée, le 27 août, déjà Elisabeth Borne avait estimé que cette devise, « Aux grands Hommes la patrie reconnaissante », devait « reconnaître explicitement la place de Marie Curie, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Simone Veil et Joséphine Baker, et de toutes celles qui les suivront ».

Car « si, en levant les yeux, elles ne voient pas la société reconnaître pleinement la place des femmes dans son histoire, alors nous leur envoyons un message contradictoire », avait-elle déclaré.

Six femmes ont été panthéonisées, la première en 1907 étant Sophie Berthelot, conjointe du chimiste Marcelin Berthelot qu’elle assistait dans ses recherches.