Fact checking, stop alternate facts et transversal truths

 Fact checking, stop alternate facts et transversal truths

Le 7 janvier 2025, Meta a réduit ses politiques de modération de contenu, notamment en mettant fin à son programme de fact-checking aux États-Unis, dans un changement majeur conforme aux priorités du président élu Donald Trump. Nicolas TUCAT / AFP – Photo : Nicolas TUCAT / AFP

Vous avez entendu parler de fact checking ? Vous allez adorer les alternate facts et autres Operation Truth. Le fact checking se traduit littéralement comme étant l’action de vérification des faits. Il désigne ainsi une forme de traitement journalistique qui vise à examiner et à vérifier les dires d’un responsable politique.

Le fact checking est très important pour souligner la véracité, l’authenticité et la pertinence d’une information.
Les niveaux d’objectivité des médias actuels sont testés au fact checking. Pour des informations pertinentes et authentiques, le fact checking est une technique journalistique qui révolutionne le milieu du journalisme à l’heure actuelle.

Stop alternate facts correspond à l’attitude qui consiste à démonter ce qu’on appelle les vérités alternatives, qui vient de l’expression « vérité alternative » ou « faits alternatifs », elle-même une traduction de l’anglais alternate facts dont l’emploi courant remonte à la présidence de Donald Trump.

La « post-vérité » ou « vérité alternative » est généralement constituée de fausses informations, de faux faits, mais présentée comme une possibilité d’explication comme une autre, car la vérité, même prouvée scientifiquement, n’est pas la vérité : il en existerait une autre, cachée pour des raisons occultes par les élites, le système, les médias et leur pendant moderne : les réseaux sociaux.

Operation truth, « opération Vérité » : nous avons inventé ce néologisme pour désigner un travail de décryptage de grande ampleur censé, en cas de besoin, démonter une grosse opération de désinformation ou mettre à jour les véritables motifs qui sont derrière une décision majeure prise par un pays, un organisme ou un groupe d’individus influents, dont les explications ne sont pas celles qui sont mises en avant.

Exemple : le revirement américain en 2025 vis-à-vis de la Russie, et plus précisément vis-à-vis du président Vladimir Poutine, avec la réception en grande pompe de Poutine par Trump en Alaska. La raison invoquée : la volonté de Trump de parvenir à instaurer la paix entre l’Ukraine et la Russie.

Mais la réalité, c’est que les vraies raisons de ce revirement sont à voir ailleurs, notamment dans les conséquences nulles des sanctions occidentales (bien au contraire, elles ont permis à la Russie de sortir de la crise) ou encore la démonstration sur le terrain que l’armement russe et celui de ses alliés chinois, iraniens ou turcs étaient bien plus performants que l’armement américain et européen.

Cette pratique journalistique que nous venons d’inventer a pour objectif de montrer la neutralité des médias devant les pouvoirs, qu’ils soient politiques, financiers ou idéologiques.

Dans la tâche des médias aujourd’hui, il y a la mission de partager des informations véridiques, en attendant que la pratique de la transversal truths devienne une tendance incontournable.

Minimiser les effets délétères de la désinformation du grand public est l’un des avantages principaux de cette nouvelle forme de traitement de l’information.