Harvard débloque 250 millions de dollars après le gel des aides fédérales

Des manifestants se rassemblent sur Cambridge Common, en face de l’université de Harvard, pour dénoncer la neutralité de l’établissement face à la guerre à Gaza et exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien, à Cambridge (Massachusetts), le 25 avril 2025. (Photo : Joseph Prezioso / AFP)
La prestigieuse université américaine souhaite ainsi soutenir la recherche en son sein, mise à mal par l’arrêt des subventions du gouvernement.
L’établissement est engagé dans un bras de fer avec l’administration de Donald Trump depuis plusieurs semaines. Harvard a vu, au total, plus de 2,6 milliards de dollars de subventions fédérales gelées après avoir refusé de se plier à une série d’exigences du président américain.
Dans un message adressé aux membres de l’université, son président et le doyen de la faculté ont précisé que ce financement, pris sur le budget de fonctionnement, servirait à soutenir « l’activité de recherche essentielle » alors que « des années de travail important » sont en péril selon eux.
« Bien que nous ne puissions pas absorber la totalité du montant des fonds fédéraux suspendus ou annulés, nous mobiliserons des ressources financières pour soutenir les activités de recherche essentielles pendant une période de transition », expliquent-t-ils dans le communiqué. Les dirigeants de Harvard ont promis de continuer « à travailler avec nos chercheurs pour trouver d’autres sources de financement ».
Mouvements étudiants pour soutenir Gaza
L’université la plus ancienne des États-Unis et l’une des mieux classées au monde s’est attiré les foudres de Donald Trump, qui l’a qualifiée d’ « institution antisémite d’extrême gauche » pour avoir permis l’organisation de mouvements étudiants contre les bombardements meurtriers dans la bande de Gaza.
Cela a incité l’administration américaine à geler le mois dernier 2,2 milliards de dollars de financement fédéral, auxquels s’est ajoutée une coupe supplémentaire de 450 millions. Parallèlement, elle a aussi annulé les visas et menacé d’expulser des étudiants étrangers ayant participé à des manifestations pro-palestiniennes.