Le trois-mâts « Belem » accoste dans l’estuaire historique de Rabat

Le voilier trois-mâts Belem, amarré au quai de Rabat depuis la matinée du dimanche 4 mai, fait une escale marquante avant de poursuivre sa route vers Tanger le 10 mai.

Ce majestueux navire, construit en 1896 à Nantes, fait partie du patrimoine maritime français et revêt une importance particulière dans le contexte de la navigabilité du fleuve Bouregreg.

Après avoir quitté Lisbonne le 30 avril, le Belem a descendu le célèbre Tage, longeant la côte ibérique et passant devant la tour de Belém, un symbole iconique de la capitale portugaise. Porté par les alizés venus du nord, il a poursuivi sa traversée en mer jusqu’à la capitale marocaine, Rabat, où il a accosté pour la première fois en plusieurs années.

Cette escale s’inscrit dans un contexte plus large de réhabilitation du fleuve Bouregreg, autrefois un port fluvial actif avant l’époque du protectorat. En 2009, le Belem était le premier grand navire à franchir le chenal du Bouregreg sans difficulté, après près d’un demi-siècle d’inaccessibilité. L’accostage de ce navire historique au quai de Rabat symbolise ainsi un retour à la navigabilité du fleuve, un projet soutenu par plusieurs acteurs locaux, dont la Fondation Belem et la société Bouregreg Marina, en vertu d’une convention signée en 2009.

Le Belem, long de 50 mètres et équipé de mâts en acier de 34 mètres de hauteur, se distingue par sa robustesse et sa capacité à atteindre une vitesse de neuf nœuds par mer calme. Conduit par un équipage de seize officiers et marins, le navire assure la sécurité de ses passagers tout au long de son voyage. Ce retour dans le Bouregreg est une étape importante dans la valorisation du patrimoine maritime et fluvial de la région.