L’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne condamne les « dérives » antisémites

 L’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne condamne les « dérives » antisémites

Une partie de la façade de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne à Paris, où des actes antisémites ont récemment été signalés dans des groupes de discussion entre étudiants. Photo : LOIC VENANCE / AFP

L’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a fait état d’« actes antisémites » subis ces derniers jours par certains de ses étudiants. Actes qu’elle condamne « avec la plus grande fermeté ».

Deux « actes graves » sont survenus « dans des groupes de discussion entre étudiants » ces derniers jours, a écrit l’université dans un communiqué.

Le premier acte a eu lieu le 24 août, quand un étudiant a créé sur un groupe WhatsApp d’étudiants de la même promotion un sondage « Les juifs pour ou contre ? », détaille l’université Paris 1.

L’université a « signalé les éléments portés à sa connaissance au procureur de la République » et « engagera des poursuites disciplinaires contre l’auteur dès que son identité sera établie ».

Le deuxième acte s’est produit il y a deux jours, le 15 septembre. L’université indique avoir « été avertie en fin de journée de l’exclusion d’un groupe de discussion sur le réseau social Instagram de plusieurs étudiants en raison de leur supposé sionisme, plus vraisemblablement en raison de leur prétendue appartenance religieuse, par un étudiant ou une étudiante ».

Tolérance zéro

L’université Paris 1 a saisi la justice pour ces faits, et engagera là aussi « des poursuites disciplinaires dès que l’auteur sera identifié ». « Ces deux actes dont le caractère antisémite apparaît manifeste méritent une sanction à la hauteur de leur gravité », conclut-elle.

Dans un message posté sur X, l’Union des étudiants juifs de France a jugé qu’« il est temps de réagir. L’antisémitisme n’est pas le problème des juifs ».

« J’apporte tout mon soutien à ces jeunes, victimes de l’antisémitisme que nous devons combattre partout, y compris, malheureusement, dans nos universités. Une seule ligne est possible : la tolérance zéro! », a réagi de son côté sur X le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste.

Il a indiqué avoir « demandé à la rectrice de Paris de saisir le procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale ».

Référent désigné

Le Parlement a adopté début juillet une proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur, qui prévoit des mesures en matière de sensibilisation et de sanctions disciplinaires et rend obligatoire la désignation au sein de chaque établissement d’un « référent » dédié.