Nîmes : Gérald Darmanin reporte sa visite à la prison

 Nîmes : Gérald Darmanin reporte sa visite à la prison

Crédit Photo : Thomas SAMSON / AFP

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin devait y inaugurer une extension de la prison à Nîmes. Il a décalé sa visite à cause de la présence d’une table de massage dans l’établissement.

Le déplacement était initialement prévu hier, le 13 août. Il a été « reporté d’une semaine » et le ministre « a demandé à ce que cette table soit retirée de la zone de détention et mise à disposition des personnels pénitentiaires ». Sur le réseau X, le ministre de la Justice a invoqué le « bon sens ». « Les prisons sont des lieux où l’on doit aussi respecter les victimes », a-t-il écrit, « le sens de la peine, dans la dignité des personnes, c’est donner une chance à la réinsertion bien sûr, mais en rappelant que la privation de liberté décidée par un juge indépendant doit être effectuée sans provocation vis-à-vis de la société, vis-à-vis des victimes ».

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Activités « ludiques »

Il s’était déjà produit une polémique du même ordre autour de soins du visage prodigués à des détenus à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses. En février, le garde des Sceaux avait alors annoncé avoir ordonné l’arrêt de toutes les « activités ludiques » en prison qui ne concernent pas l’éducation, la langue française ou le sport. Cette décision avait provoqué l’indignation de 31 organisations impliquées dans la défense des détenus, ainsi que de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté.

Activités « provocantes »

En mai dernier, le Conseil d’Etat avait néanmoins levé cette interdiction, la jugeant contraire au code pénitentiaire. Les activités « provocantes » de nature à porter atteinte au respect dû aux victimes peuvent néanmoins être légalement interdites, avait tranché le Conseil d’État.