Orléans: condamnation dans l’affaire des autocollants islamophobes

Un homme de 19 ans a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir placardé des autocollants antimusulmans dans des rues et à l’université de la ville.
Cette peine est accompagnée d’un sursis de deux ans avec obligations de soins, de travail et de l’exécution de 70 heures de travail d’intérêt général. L’interdiction de porter une arme a aussi été prononcée, une mesure fréquente dans les affaires liées à des actes de haine afin d’éviter tout passage à une violence plus grave.
Le jeune homme doit par ailleurs payer 200 euros d’amende et notamment indemniser les parties civiles, parmi lesquelles SOS Racisme, la Licra ou la Ligue des droits de l’Homme. Ces associations, régulièrement engagées dans la lutte contre le racisme et les discriminations, se portent souvent partie civile afin de rappeler la gravité de tels agissements et d’obtenir une réparation symbolique.
L’altération de son discernement au moment des faits a été retenue par le tribunal. Il était poursuivi pour provocation publique à la haine, à la violence et à la discrimination en raison de la religion.
Devant le tribunal, il a exprimé des « regrets » et dit avoir agi par « provocation bête à l’encontre des « antifas ».
« Zone interdite aux musulmans »
Dans la nuit du 11 au 12 mai dernier, il a collé ces visuels sur du mobilier urbain dans différentes rues du centre-ville d’Orléans et au sein de l’université d’Orléans.
Des autocollants haineux à l’effigie de la brigade Puaud, en référence à Edgard Puaud, ancien militaire français ayant commandé la division SS Charlemagne du régime nazi.
Ils véhiculaient ce message : « zone interdite aux musulmans ». Un lien vers un site internet, inaccessible depuis, renvoyait vers une boutique qui proposerait des vêtements pour « nationalistes et skinhead ».
Selon les enquêteurs, ces sites servent parfois de point de ralliement pour des groupuscules d’extrême droite en quête de visibilité.
