Orléans: un suspect arrêté après la découverte d’autocollants islamophobes

Orléans, le 14 mai 2025. Un autocollant anti-musulman apposé sur du mobilier urbain. Un jeune homme de 19 ans a été arrêté pour provocation à la haine en raison de la religion. (Photo : Tom MASSON / AFP)
Un jeune homme de 19 ans a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte pour provocation à la haine en raison de la religion.
Il a reconnu « avoir acheté ces autocollants et les avoir apposés, seul, dans la nuit du 11 au 12 mai 2025, sur du mobilier urbain dans différentes rues du centre-ville d’Orléans », a indiqué la procureure de la République d’Orléans. Il a également reconnu avoir collé des stickers dans l’agglomération orléanaise et à l’université d’Orléans « à l’effigie de la brigade Puaud ».
Le suspect est poursuivi pour « provocation publique à la haine, à la violence et à la discrimination en raison de la religion, apologie publique de crime ou de délit, et port ou exhibition d’uniforme, d’insigne ou d’emblème rappelant ceux d’une organisation déclarée criminelle par le tribunal militaire de Nuremberg ». Il a été placé « sous contrôle judiciaire strict » dans l’attente de son jugement le 16 juin.
Symboles liés à l’ultradroite
La semaine dernière, plusieurs autocollants ont été découverts dans le centre-ville d’Orléans, avec un message : « zone interdite aux musulmans ». Un lien vers un site internet, inaccessible depuis, renvoyait vers une boutique qui proposerait des vêtements pour « nationalistes et skinheads ». L’affichage de ces autocollants remonterait au début du mois de mai ; ils ont été retirés des murs de la municipalité.
L’université d’Orléans a « condamné fermement les affichages islamophobes sur son campus et réaffirmé son engagement contre toutes formes de discrimination », dans un communiqué. Ces mêmes autocollants y ont été trouvés, dont plusieurs avec des symboles liés à l’ultradroite.
La direction de l’université a « immédiatement retiré ces collages » et porté plainte. Elle a précisé qu’elle « saisira sa commission disciplinaire si un membre de la communauté universitaire s’avère impliqué ».