Jean-Michel Blanquer « frappe » les profs au portefeuille

 Jean-Michel Blanquer « frappe » les profs au portefeuille

Des correcteurs grévistes montrent les copies des examens corrigées mais dont les notes n’ont pas été rendues au ministère de l’Education nationale


Sanctions financières et administratives. Voilà la réponse du gouvernement au mouvement de grève des profs pendant le bac.


Le gouvernement veut ponctionner le salaire des profs grévistes pendant l’examen du bac. Jean-Michel Blanquer l’a confirmé. Les « 2 000 correcteurs grévistes sur 175 000 » subiront « évidemment des sanctions financières », à savoir« la suppression de chaque jour de paye du premier jour où ils ont eu les copies jusqu'au jour où ils les ont rendues », a déclaré le ministre de l’Education nationale. Pour rappel, l’examen du baccalauréat a été perturbé cette année par une grève de correcteurs opposés à la refonte du diplôme prévue par l’actuel gouvernement.



Sanctions administratives



Et pour celles et ceux qui auront été, par exemple, jusqu’à empêcher un jury d’assister à une épreuve, cela pourrait même aller plus loin. En effet, Jean-Michel Blanquer prévoit des « sanctions administratives » lorsque « des choses plus graves (…) ont pu être faites par certains ». Pas plus de précisions sur ce point, hormis que ces décisions seront prises « au cas par cas ». On ne sait ce qui correspond précisément à ces sanctions administratives.



Cagnotte



Les professeurs n’entendent pas rester sans rien faire face à ces annonces. Du côté de Rouen, déjà, une initiative citoyenne a permis d’organiser une cagnotte afin de réunir des fonds pour ces profs grévistes qui pourraient être frappés au porte-monnaie. A ce jour, plus de 6 000 euros ont été collectés.

Chloé Juhel