Les lycéens de nouveau mobilisés

 Les lycéens de nouveau mobilisés

Des centaines d’étudiants ont manifesté dans les rues de Paris


Les vacances hivernales n'ont pas refroidi les ardeurs des lycéens. Ils ont appelé à une mobilisation et aux blocages dès hier (8 janvier).


Mobilisation


Après avoir appelé à la mobilisation le 30 novembre dernier, l'Union nationale des lycéens (UNL) a récidivé hier en appelant au blocage des lycées. Dans le viseur, les différentes réformes par le gouvernement tout au long de l'année dernière.


L'UNL est loin d'être le seul syndicat à appeler à la mobilisation des lycéens, le Syndicat général des lycéens (SGL) incitait lui aussi ces derniers à se « soulever » le 6 novembre dernier :


« Le gouvernement nous dit qu'il n'y a pas assez d'argent pour l'Education nationale et il crée un service national universel à 8 milliards d'euros. Il nous dit qu'il n'y a pas assez de moyens et il supprime des postes de professeurs… Le service public de l'Education nationale est en alerte rouge » selon Nabil Hedar, porte-parole national du SGL.


Forte répression ?


Le 30 novembre dernier, malgré le succès de la mobilisation, puisque environ 1300 lycées ont été bloqués ou mobilisés, l'UNL a relevé un point noir.


Le syndicat lycéen regrette la brutalité avec laquelle certains lycéens ont été interpellés par la police, les images des lycéens agenouillés à Mantes-la-Jolie ayant largement choqué leurs confrères comme le reste de la population.


L'UNL y voit l'incapacité du gouvernement à écouter sa jeunesse : « 1000 lycéens ont été interpellés et des dizaines ont été hospitalisés (…) Ces événements ne sont que la répercussion concrète du mépris du gouvernement à l'égard de la jeunesse ».


Loi ORE, réforme du bac, lycée professionnel, Parcoursup', en novembre dernier la FIDL faisait part du même mécontentement : « la FIDL s’est faite force de proposition, sans qu’aucune de ses propositions ne soient entendues et ce, malgré la forte mobilisation (dans les universités notamment) ».


Convergence


Outre le fait que plusieurs syndicats et associations de lycéens puissent s'unir pour cette mobilisation, la grogne gagne également les professeurs selon l'UNL :


« La colère gronde auprès des professeurs et des personnels de l'Education nationale qui subissent également les "réformes Blanquer" et les étudiants se mobilisent contre la hausse des frais d'inscriptions des étudiants étrangers hors Union européenne ».


Lycéens, professeurs, étudiants, le début d'année 2019 s'annonce plutôt agité pour le ministère de l'Education nationale.

Charly Célinain