Rouen: des mineurs isolés dorment devant la préfecture depuis un mois

La préfecture de Seine-Maritime à Rouen (photo d’illustration). © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Ils sont une vingtaine, ils viennent d’Afrique subsaharienne et ils dorment dans des tentes devant la préfecture de Seine-Maritime depuis le 2 mai.
Ces abris de fortune ont été financés par des syndicats de l’Education nationale, la mairie a également fourni un chapiteau. Ces mineurs isolés sont à la rue et déscolarisés depuis près d’un an, pour certains. Ils viennent de Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Mali ou encore de Guinée-Conakry.
Démarches avec le juge des enfants
Certains mineurs ont été reconnus comme tel par des tests osseux, que le Réseau Education Sans Frontière juge « peu fiables », d’autres, considérés comme majeurs, sont livrés à eux-mêmes.
Ceux dont la minorité n’est pas reconnue par l’Aide sociale à l’enfance sont dans une situation catastrophique, les démarches avec le juge des enfants durent déjà depuis des mois et vont s’étaler jusqu’en août, alarment les associations.
Documents d’état civil
Un tract du Collectif Rouennais des Mineurs et Jeunes Majeurs reprend les revendications de RESF : à savoir des jugements pour enfants « sans discrimination » en prenant en compte les documents d’état civil émis par les autorités consulaires de leurs pays d’origine.
Le collectif demande aussi la poursuite de leur scolarité, l’accès à des titres de transport pour effectuer leurs démarches, et, enfin évidemment, l’égalité des droits pour toutes et tous.