Chilly-Mazarin : des enfants du samu social déscolarisés

 Chilly-Mazarin : des enfants du samu social déscolarisés

© AFP


Ils sont en âge d’aller à l’école primaire. Pourtant, par manque de place, la mairie refuse d’inscrire ces enfants qui vivent dans un hôtel social.


Ils auront mis deux semaines avant de pouvoir faire leur rentrée, comme tous les autres enfants de leur âge.


Ils, ce sont les enfants de ce père de famille sans-papier, qui a fui la République démocratique du Congo. Ils vivent depuis l’été, placés par le 115, dans un des hôtels sociaux de la ville de Chilly-Mazarin, en région parisienne.


La municipalité aurait longtemps tenu le discours suivant à ce père de famille : il n’y a plus de place dans les écoles pour les enfants des hôtels sociaux.


Las de cette réponse absurde, le mère a décidé d’amener ses enfants devant l’école et de les laiser y entrer, avec ou sans inscription officielle. La directrice de l’école Pasteur de Chilly-Mazarin a d’ailleurs accepté ces enfants, tout naturellement.


Aujourd’hui, le propos de la mairie semble plus nuancé: « On ne peut pas nous reprocher de rester inactifs. Nous sommes la commune de l’agglomération qui accueille le plus d’enfants venant des hôtels sociaux. Ils sont environ 35 actuellement, il n’y en avait que trois en 2014 », expliquait récemment Jean-Paul Beneytou, le maire LR, dans les colonnes du Parisien. L’édile rejette la faute sur l’Etat qui, selon lui, doit « assumer enfin ses responsabilités ».


D’autres villes voisines semblent tenir le même discours, notamment la municipalité des Ulis, en Essonne.


Aujourd’hui, une dizaine d’enfants, comme ceux de ce père de famille, seraient déscolarisés.


 

Chloé Juhel